Ski nordique : Russie et Biélorussie, deux nations absentes des coupes du monde et des Mondiaux
Depuis un an désormais, certains sportifs ont complètement disparu des compétitions majeures. Il s’agit des Russes et des Biélorusses qui n’ont plus l’occasion d’exercer leur sport à l’international à cause de la guerre qui sévit actuellement en Ukraine. Une décision unanime a effectivement été prise afin de les exclure tant que le conflit ne serait pas achevé. Comme la situation n’évolue pas, ils restent à l’écart.
D’ailleurs, le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach se montre inflexible à ce sujet en apportant tout son soutien à l’Ukraine. « Nous voulons non seulement vous le dire, mais aussi vous le montrer et vous rassurer en vous disant que la communauté olympique ne vous abandonnera jamais, avait-il déclaré en juillet dernier lors d’une visite à Kiev (Ukraine). Vous êtes chaque jour dans nos cœurs et dans nos pensées ; nous voulons vous aider à réaliser vos rêves olympiques. »
C’est depuis le mercredi 2 mars 2022, huit jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, que les athlètes russes et biélorusses sont exclus de la coupe du monde de biathlon par la Fédération internationale (IBU). Dans ce même laps de temps, une décision similaire a été prise par la Fédération internationale de ski (FIS) en suivant les recommandations du CIO.
Des compétitions entre soi
Par conséquent, sportifs russes et biélorusses doivent s’adapter en devant se contenter de compétitions au niveau national, mais qui ne remplacent évidemment pas le circuit de la coupe du monde et les championnats du monde.
Pour ne citer qu’eux, parmi les fondeurs et biathlètes, Alexander Bolshunov, Dzinara Alimbekava, Hanna Sola, Anton Smolski, Natalia Nepryaeva, Alexander Loginov, Anton Babikov, Eduard Latypov, Alexander Terentev et Alexey Chervotkin sont autant de sportifs cantonnés à évoluer dans leur pays.
Dans l’anonymat général, les fondeurs disputent une coupe de Russie, alors que les biathlètes de Russie et Biélorussie disputent également une coupe du Commonwealth créée à la hâte. De quoi pouvoir s’étalonner face à des adversaires et connaître encore le goût de la compétition. Mais, forcément, l’adversité et le prestige ne sont pas identiques en sachant que leur retour dans le gotha mondial n’est pas encore d’actualité.
Vers une réintégration des Russes et Biélorusses ?
Ces dernières semaines, le CIO a émis l’hypothèse d’un retour des sportifs russes et biélorusses. Tout comme Martin Fourcade. Le Français, quintuple champion olympique, déclarant notamment à la NRK qu’il faudrait « envisager de permettre aux athlètes russes et biélorusses de reprendre la compétition ».
Avant d’ajouter : « J’ai été élu au CIO pour défendre les athlètes. Et j’ai un peu l’impression de ne pas défendre ces athlètes. Bien sûr, ils sont Russes et Biélorusses, mais ils sont aussi des sportifs. Je pense qu’ils devraient également être défendus sur cette base. »
Forcément, ce n’est pas du goût des Ukrainiens. Tant que les troupes russes ne se seront pas retirées, il n’est pas question de les voir revenir. C’est l’état d’esprit général qui domine. D’ailleurs, le biathlète Dmytro Pidruchnyi l’a fait remarquer à la NRK : « Aujourd’hui, je ne connais aucun athlète ukrainien qui veuille concourir avec des représentants de ces pays, a-t-il dit. De nombreux collègues d’autres nations ne sont pas non plus prêts à affronter les Russes et Biélorusses. »
En tout cas, c’est déjà une certitude, il y aura eu une première saison blanche au niveau international pour les Russes et Biélorusses.
A lire aussi
Les cinq dernières infos
- Saut à ski | Rasnov : le Japonais Keiichi Sato en tête des qualifications, top 20 pour Ari Repellin
- Biathlon : du beau monde aux championnats de Norvège
- Ski de fond : une bonne nouvelle pour Ebba Andersson et Gustaf Berglund
- Rollerski : elle va courir la Klarälvsloppet une semaine après ses chutes à ski-roues
- Saut à ski : les billets pour la Tournée des Quatre Tremplins partent comme des petits pains