BIATHLON | SKI NORDIQUE – Les tests PCR qui seront exigés durant la saison vont coûter très cher aux fédérations. Certaines nations, comme les États-Unis, affirment déjà que les caisses seront vides à la moitié de l’hiver.
Ski de fond : « Nous n’avons pas de budget pour cela », déclare Anders Byström
Et s’il y avait moins de nations au départ des compétitions à cause du coronavirus ? C’est la question que pose le quotidien suédois Aftonbladet. Le renoncement de certains pays à participer à toutes les épreuves de coupe du monde ne viendrait pas des nombreuses restrictions imposées par la crise sanitaire actuelle.
Par exemple, la Norvège impose une quarantaine obligatoire de dix jours à l’entrée sur son territoire. Ce qui a contraint l’équipe de France à annuler son stage et sa participation à la coupe norvégienne à Sjusjøen.
Ce qui va peut-être amener certains athlètes à déclarer forfait, c’est le coût important que vont représenter les tests PCR. La note pourrait se révéler trop salée pour les fédérations nationales.
La coupe du monde de ski de fond devrait fréquenter treize sites durant l’hiver. Ce sera autant d’occasion de procéder à des examens. À Ruka, il faudra montrer patte blanche avant le départ pour la Finlande et une nouvelle fois sur place. En Norvège, les coureurs seront testés deux fois. Une facture d’environ 135 euros sera à régler à chaque fois.
Comme l’a calculé Aftonbladet, pour la délégation suédoise qui comporte environ 35 personnes, cela fait un total de 9 500 euros par week-end. « Nous n’avons pas de budget pour cela », a commenté Anders Byström, directeur de l’équipe nationale qui va devoir revoir à la baisse ses effectifs.
Est-ce que tout le monde aura les moyens de payer ? « Non, la réponse est simple », lâche tout de go Chris Grover, le coach de l’équipe de ski de fond des États-Unis. Selon lui, dans de telles conditions, les caisses seront vides à la moitié de l’hiver. « Nous espérons que des tests plus simples et moins coûteux seront mis au point », conclut-il.
Photos : Nordic Focus.