Biathlon | Ski nordique : le premier bilan de Pierre Mignerey
Devenu directeur technique national (DTN) de la Fédération française de ski (FFS) en octobre dernier, le Dauphinois Pierre Mignerey vit actuellement des journées intenses marquées par de nombreuses réunions. Sa mission est ardue puisque, avec un budget en baisse, il doit faire entrer des ronds dans des carrés, comme il nous l’a expliqué mardi au sujet des groupes juniors des équipes de France de ski de fond, biathlon, saut à ski et combiné nordique.
L’ancien fondeur autranais a cependant pris le temps de revenir pour Nordic Magazine sur l’hiver écoulé des quatre disciplines nordiques qu’il a sous son égide.
Le biathlon : « La locomotive du nordique français »
« Globalement, je suis content des résultats. Le biathlon reste une discipline qui nous ramène des podiums et des médailles. Chez les hommes, cela a peut-être été un peu moins performant, mais cela a été très bien chez les dames ! Cela reste un hiver réussi. A la fois sur le plan sportif et médiatique, le biathlon est la locomotive du nordique français. D’ailleurs, je ne pense pas que cela desserve les autres disciplines nordiques. Que le biathlon attire beaucoup la lumière tire tout le monde vers le haut. Cependant, s’il devait y avoir un côté un petit peu plus négatif à cela, c’est que les autres sportifs, comme les fondeurs, ont parfois l’impression d’être occultés et pas mis en lumière de la même façon que le biathlon. »
Le ski de fond : « Il y a un savoir-faire, mais… »
« C’était une très bonne saison pour les fondeurs avec quelques premières comme la victoire de Delphine Claudel puis son podium aux Rousses ou la médaille de Jules Chappaz aux Mondiaux. Ce sont des belles premières pour le fond français. Ils ont montré qu’ils étaient présents et qu’on pouvait compter sur eux dans les grands rendez-vous, ce qui est important. C’est une discipline sur laquelle on peut compter. Il y a un savoir-faire, mais on sait la fragilité qu’il peut y avoir donc il ne faut pas trop se gargariser et se dire qu’on va forcément le faire à chaque fois. C’est toujours un petit miracle d’y arriver, on n’est pas à la rue et on sait amener des athlètes au top de leur forme sur les grands rendez-vous. »
Le combiné nordique et le saut à ski : « Il y a eu des choses très positives »
« En combiné nordique et en saut à ski féminin, il y a eu des choses très positives. Au combiné, on a même vu des performances au-delà de ce qu’on pouvait espérer au départ [avec plusieurs podiums en coupe du monde pour le duo Mattéo Baud/Laurent Muhlethaler et une quatrième place par équipes aux Mondiaux, NDLR]. C’est de bon augure tout comme pour les filles en saut qui ont montré une stabilité dans le top 15 cet hiver. C’est encourageant pour le futur. Le saut à ski masculin, en revanche, c’est plus compliqué. Il y a des choses à construire ou a reconstruire [Franck Salvi n’a pas été reconduit dans ses missions tandis qu’Etienne Gouy est devenu directeur du saut et du combiné, NDLR]. C’est tout l’enjeu du moment. »
Ses six premiers mois de DTN : « Intéressant de voir comment les uns et les autres fonctionnent »
« C’est un poste prenant et enrichissant. Je connaissais relativement bien le ski de fond fond et le biathlon, mais pas le reste et c’était super de découvrir les autres disciplines. C’est intéressant de voir comment les uns et les autres fonctionnent. C’était six premiers mois riches ! »
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