Biathlon | Ski nordique : les confidences de Pierre Mignerey
Il y a quelques mois, comme révélé par Nordic Magazine, la Fédération française de ski (FFS) a décidé de recréer une équipe de France juniors sous le nom de groupe Excellence 2030. Abandonnés ces dernières années, ces collectifs ont été créés dans le but de réunir les meilleurs athlètes de la relève au sein d’un seul et même collectif en biathlon, ski de fond, saut à ski et combiné nordique.
Pour Nordic Magazine, Pierre Mignerey, directeur technique national (DTN) de la FFS, a accepté de revenir sur la création des groupes Excellence 2030. Entretien.
- Comment le programme Excellence 2030 a-t-il été mis en place ?
Déjà, il faut bien dire et rappeler que la disparition des groupes juniors n’a jamais été une stratégie fédérale, mais la conséquence de la nécessité de faire des choix. Depuis le départ, personne n’avait en tête que cette situation était viable à long terme. Depuis ce moment-là, donc, tout le monde avait dans l’idée de trouver les moyens pour s’occuper de la relève d’une manière ou d’une autre.
Une fois que ça est dit, il y a aussi un fait : si ces équipes se sont arrêtées, c’est que quelque chose n’était pas viable sur le plan économique. L’idée était donc d’essayer de mettre en place des choses qui le soient plus. Ce n’est pas satisfaisant de démarrer et d’arrêter des programmes de manière récurrente. Dans la politique relève Excellence 2030, on travaille groupe de discipline par groupe de discipline.
- Pour le ski nordique, c’est via le CNSNMM de Prémanon que la création des groupes a pu avoir lieu…
C’est clair qu’on s’appuie beaucoup sur Prémanon, mais aussi sur la bonne relation que l’on a avec les comités. C’est plus difficile dans d’autres disciplines, comme le ski alpin où rien n’a encore été mis en place.
On a donc décidé d’y aller fin avril/début mai en prenant un risque financier parce qu’on n’avait alors pas encore bouclé le budget. On y est allés parce que, dans le nordique, on peut très clairement s’appuyer sur Prémanon, un centre où il y a tout ce qu’il faut pour performer à des coûts qui rendent les choses possibles. Les JO de 2030 ne vont pas être miraculeux, mais on sait très bien que cette perspective est une chance pour les disciplines hivernales. Il y a notamment la volonté de l’Etat de mettre en place des dispositifs semblables à ceux qui ont permis aux Jeux de Paris 2024 d’être réussis.
« On sait très bien que si on ne passe pas par là, ce sera très compliqué de réussir les Jeux 2030 sur le plan sportif »Pierre Mignerey à Nordic Magazine
- Est-ce d’ores et déjà acté que le groupe Excellence 2030 sera là jusqu’aux Jeux olympiques des Alpes françaises 2030 ?
On sait que le sport français est rythmé par les olympiades donc on ne sait pas qui sera président de la FFS, DTN ou directeur après 2026. Mais l’idée est d’arriver à pérenniser ce système. Après, c’est difficile d’anticiper si quelque chose fera que des décisions doivent être prises, de manière forcée ou stratégique. Je le répète, mais l’idée, à l’heure actuelle, est d’arriver à conserver ce groupe-là. On sait très bien que si on ne passe pas par là, ce sera très compliqué de réussir les Jeux 2030 sur le plan sportif. On est intimement convaincus que rassembler les meilleurs au niveau national est la meilleure façon de les faire progresser.
- Quel est le but principal de ce groupe Excellence 2030 ?
Il remplit très clairement le rôle de l’équipe de France juniors qui n’existait plus. Si, au passage, on peut faire en sorte que l’ensemble de la filière se sente plus soudée et travaille ensemble autour du projet, c’est tant mieux. J’ai l’impression que cette mayonnaise prend bien sur le fond et le biathlon, ce qui est plutôt positif [pour le saut et le combiné, Excellence 2030 est plutôt un label venu se coller sur le dispositif déjà existant des CIE, NDLR]. Il n’y a pas cinquante gamins dans les groupes et il y en a certainement qui ne sont pas dans le bon wagon et qui doivent avoir la possibilité d’accrocher le train dans le futur.
La composition complète du groupe Excellence 2030 2024/2025 de biathlon
Hommes
- Lionel Jouannaud – CS Chamonix (Mont Blanc) 🇫🇷
- Edgar Geny – SC Sallanches (Mont Blanc) 🇫🇷
- Antonin Guy – GUC Grenoble Ski (Dauphiné) 🇫🇷
- Léo Carlier – SC Val de Morteau (Massif Jurassien) 🇫🇷
- Flavio Guy – Risoux Club Chaux Neuve (Massif Jurassien) 🇫🇷
- Axel Garnier – SC Sallanches (Mont Blanc) 🇫🇷
Dames
- Lou-Anne Dupont Ballet-Baz – CS La Clusaz (Mont Blanc) 🇫🇷
- Voldiya Galmace-Paulin – SC Villard Sur Boëge (Mont Blanc) 🇫🇷
- Célia Henaff – SC Arêches Beaufort (Savoie) 🇫🇷
- Eva Laine – CS Méribel (Savoie) 🇫🇷
La composition complète du groupe Excellence 2030 2024/2025 de ski de fond
Hommes
- Johan Calandry – Dragons d’Annecy (Mont Blanc) 🇫🇷
- Gaspard Cottaz – Ski Nordique Oisans (Dauphiné) 🇫🇷
- Quentin Lespine – SC Grand-Bornand (Mont Blanc) 🇫🇷
- Romain Vaxelaire – La Bressaude (Massif des Vosges) 🇫🇷
- Quentin Viguier – CS La Clusaz (Mont Blanc) 🇫🇷
Dames
- Gaëtane Breniaux – SC Prémanon (Massif Jurassien) 🇫🇷
- Annette Coupat – Bessat Sports d’Hiver (Forez) 🇫🇷
- Agathe Margreither – Haut Jura Ski (Massif Jurassien) 🇫🇷
- Anouchka Neuville – SCN Pays Rochois (Mont Blanc) 🇫🇷
- Margot Tirloy – CS La Clusaz (Mont Blanc) 🇫🇷
La composition complète du groupe Excellence 2030 2024/2025 de saut à ski
Hommes
- Abel Clevy – SC Saint-Gervais (Mont Blanc) 🇫🇷
- Pablo Donadini – SC Xonrupt (Massif des Vosges) 🇫🇷
- Amaël Marx – US Autrans (Dauphiné) 🇫🇷
- Nathan Lecourt – US Ventron (Massif des Vosges) 🇫🇷
- Anoki Pouradier – CS Courchevel (Savoie) 🇫🇷
Dames
- Mathilde Bacconnier – CS Courchevel (Savoie) 🇫🇷
- Marie Thomas-Couturaud – CS Marnaz (Mont Blanc) 🇫🇷
La composition complète du groupe Excellence 2030 2024/2025 de combiné nordique
Hommes
- Louis Gérard – US Ventron (Massif des Vosges) 🇫🇷
- Joseph Issartel – US Autrans (Dauphiné) 🇫🇷
Dames
- Anaëlle Paris – AS Oye-et-Pallet (Massif Jurassien) 🇫🇷
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