Biathlon : un hiver difficile pour les Français
Cette saison, l’équipe de France masculine de biathlon – au contraire de son homologue féminine en pleine réussite – ne parvient pas à décrocher des podiums en coupe du monde. Si Quentin Fillon-Maillet a redonné le sourire à tout un groupe le dernier jour des Mondiaux de Nove Mesto (République tchèque) en prenant la médaille de bronze de la mass-start, les Bleus n’ont pas encore réussi à entrer dans un seul top 3 individuel sur le circuit planétaire depuis le lancement de l’exercice 2023/2024.
« Ils ont changé d’encadrement, ce qui n’est facile ni pour les coachs, ni pour les athlètes. Même si tu te connais et que tu sais ce qui t’attend avec des entraîneurs français, tu changes d’environnement de travail et de façon de faire. Une année, on savait que ça ne suffirait pas pour que tous les curseurs soient à 100 % ! On sait bien que Jean-Pierre [Amat] est bon au tir et que Simon [Fourcade] est performant sur le physique, mais il faut deux ans pour que la sauce prenne à tous les niveaux. Quand tout va arriver à se mettre en place, je pense qu’ils seront là… même si personne ne va les attendre chez les étrangers ! Il n’y a pas de raison qu’il n’y ait pas l’étincelle à un moment et que ça revienne jouer et titiller d’un peu plus près les Norvégiens », analyse Corinne Niogret, ancienne gloire du biathlon français, pour Nordic Magazine.
Des places d’honneur à la pelle
La semaine dernière, à Oslo-Holmenkollen (Norvège) après deux nouvelles quatrièmes places décrochées par Eric Perrot puis Fabien Claude, Simon Fourcade indiquait que « la dynamique [avait] changé depuis les Mondiaux ». « Il y avait eu quelques prémices avant, mais cette échéance a permis de vraiment basculer sur une autre orientation. Je trouve les gars beaucoup plus en confiance avec des résultats qui suivent même s’il en manque encore un peu pour venir chercher les podiums. Cela se joue vraiment à rien. Il reste encore deux semaines et on est sur la bonne pente pour aller chercher de belles choses », continuait le Catalan.
Un avis partagé par Corinne Niogret : « Quand tu sais que tu ne joues plus rien, tu relâches un petit peu et c’est là que celui qui a un petit peu de fraîcheur mentale et physique peut arriver à faire des coups. Les Bleus ont fait quatrième ou cinquième, des places qui énervent, donc il faut maintenant qu’ils donnent un tout petit dernier coup de boost et ils pourront monter sur les podiums. »
Ainsi, ce samedi lors du sprint de Soldier Hollow (Etats-Unis), les Français utiliseront l’une des cinq dernières cartouches à leur disposition. Au lendemain d’un relais manqué dans les grandes largeurs, il faudra en tout cas montrer de meilleures dispositions sur les tapis pour y parvenir.
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