Biathlon : malgré trois tours de pénalité, la Norvège était trop fort
Ce vendredi soir, la première course de la coupe du monde de biathlon de Soldier Hollow (Etats-Unis) était attendue. Lors de ce relais masculin organisé en lever de rideau d’un importantissime sprint féminin, le conditions régnant sur l’Utah étaient effectivement scrutées de près. Il est peu de dire, après cette épreuve, que le week-end étasunien, le premier depuis 2019, ne sera pas une partie de plaisir pour les meilleurs biathlètes du globe.
Sur le site des Jeux olympiques 2002 situé en haute altitude, la neige est effectivement très lente. Cassante, elle brasse très rapidement et oblige les athlètes à réaliser de gros efforts pour faire la différence. Le pas de tir, lui, s’il n’était pas balayé par le vent, en a piégé plus d’un. Bref, les podiums seront garnis par des biathlètes en très grande forme physique et mentale.
Une remontada norvégienne
Revenons à ce relais masculin, le dernier de l’hiver. Grande favorite pour la victoire quelques semaines après avoir laissé s’échapper le titre mondial de la spécialité, la Norvège a semblé – dès le premier relais – retomber dans ses travers. Au debout, après une deuxième tour de ski de fond impressionnant, Sturla Holm Lægreid sombrait effectivement en allant tourner à trois reprises sur l’anneau de pénalité… dont il ressortait en vingtième et avant-dernière place de la course !
C’est alors que les Norvégiens entamaient une impressionnante remontée. En six autres passages sur les tapis, Tarjei Boe, Johannes Thingnes Boe et Vetle Sjaastad Christiansen ne piochaient que deux fois pour permettre à leur équipe de rétablir la situation. A la mi-course, la tête n’était plus qu’à 36 secondes tandis que le leadership était repris à la sortie du sixième tir.
Dès lors, personne ne pouvait plus résister à la meilleure équipe du monde qui l’emportait en solitaire, décrochant sa cinquième victoire de la saison en relais sur la coupe du monde. Logiquement, le petit globe revenait dans l’escarcelle norvégien… pour la septième année de suite.
Le cauchemar français
Pour la France, médaillée de bronze mondiale en titre, ce relais a été très compliqué. Bien lancés par Fabien Claude, les Bleus étaient en tête au quart de la course… avant qu’Emilien Jacquelin ne craque au debout. En mode pilote automatique et en perte de lucidité, le Dauphinois enchaînait les tirs et les ratés pour allait tourner deux fois sur l’anneau. Il s’agissait du chant du cygne pour les tricolores qui ne faisaient ensuite que reculer au classement lors des passages d’Eric Perrot, lui aussi en difficulté au tir couché avec deux tours.
Le Haut-Savoyard Antonin Guigonnat, pour son premier relais de l’hiver, permettait finalement à la France de se classer huitième.
Derrière l’intouchable Norvège, c’est l’Italie de Patrick Braunhofer, Tommaso Giacomel, Didier Bionaz et Lukas Hofer qui venait prendre une belle deuxième place juste devant l’Allemagne de Justus Strelow, Johannes Kuehn, Benedikt Doll et Philipp Nawrath.
Les résultats complets
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