Biathlon : Sophie Chauveau revient sur sa course
Ce vendredi après-midi, la biathlète bornandine Sophie Chauveau a vécu un intense moment d’émotion. Quatrième du sprint féminin de la coupe du monde organisée dans son village, elle a fait vibrer tout un stade pendant de longues minutes. Après une cérémonie des fleurs des plus bruyantes, elle s’est confiée à Nordic Magazine.
- Aviez-vous imaginé ce scénario en arrivant au Grand-Bornand ?
Non clairement pas ! J’en rêvais, mais pas dès cette année. En fait, c’était déjà un rêve de courir ici, alors réussir à faire une course parfaite c’est encore mieux qu’un rêve !
- Racontez-nous votre émotion pendant votre dernier tour…
Je ressors de mon tir debout et je fonds en larme dans la descente juste après. Je voulais faire ce 10/10, je l’ai fait, et je savais que j’étais bien placé parce que, pendant toute la course, on me disait que j’étais dans le top 15. Avec ce sans-faute, je me suis dit que cela allait faire quelque chose de bien. C’est une piste qui me convient, avec des conditions dures mais qui me conviennent également. Puis je me suis rendu compte que je pouvais jouer quelque chose d’extraordinaire ! Je me suis mise à pleurer et dès que je suis arrivée à la passerelle, puis je me suis dit : « Maintenant cela suffit, on se bouge et on avance ! »
« Avec le public en feu c’était dingue ! »Sophie Chauveau à Nordic Magazine
- Comment vous vous êtes sentie physiquement dans ce dernier tour ?
Je savais que cela allait être dur, mais j’ai tout donné. A partir du deuxième intermédiaire, dans la descente, je commençais à avoir vraiment très très mal aux jambes. Je ne voyais plus très clair donc j’avais vraiment peur de tomber. J’ai perdu du temps, mais je me suis fait plaisir à fond, c’était incroyable. Avec le public en feu c’était dingue !
- Le public vous a-t-il porté ?
Pendant la course, je me suis dit qu’il fallait que je fasse attention, parce que le public criait tellement fort que j’avais l’impression que j’en donnais presque trop et que j’en gardais pas assez sous la pédale. Mais, au final, c’était comme cela tout le long, j’ai vraiment tout donné et cela m’a poussé.
« Je les ai entendu m’encourager en bord de piste pendant le dernier tour, c’était déjà sympa, mais les voir à l’arrivée c’était encore plus fort »Sophie Chauveau à Nordic Magazine
- Vous avez vécu une émotion particulière avec vos coéquipières qui vous attendaient dans l’aire d’arrivée…
C’était dingue ! Je les ai entendu m’encourager en bord de piste pendant le dernier tour, c’était déjà sympa, mais les voir à l’arrivée c’était encore plus fort. Je me suis dit : « On est une vraie équipe. » A ce moment-là, ce n’est plus chacune pour sa pomme, c’est tout le monde ensemble pour célébrer la course d’une personne et, cela aussi, c’était vraiment une émotion forte.
- Y’a t-il quand même une petite déception de terminer au pied du podium ?
Oui, clairement ! J’ai quelques petits regrets. Mais, après, je me dis que quatrième c’est déjà dingue. Et puis, l’année dernière, je n’ai pas arrêté de faire des quatrièmes places donc j’ai l’habitude !
« J’étais vraiment stressée, j’ai même pleuré aux réglages ce matin »Sophie Chauveau à Nordic Magazine
- La semaine dernière vous ne vous qualifiez pas sur la poursuite, et aujourd’hui vous terminez quatrième : la marche est-t-elle fine entre les deux ?
Je suis passée d’un sprint où je ne prends pas la poursuite, où je suis vraiment déçue de moi-même, à un sprint parfait, où qui fonctionne. C’est aussi pour cela que j’étais vraiment stressée ce matin. Il y a quand même des petites remises en questions après la course de la semaine passée. J’avais peur de ne pas réussir à rebondir et de me laisser bouffer par la pression. J’étais vraiment stressée, j’ai même pleuré aux réglages ce matin.
- Comment envisagez-vous la poursuite ?
On va voir. Je ne mets pas d’objectif de résultats. Je veux vraiment continuer dans le même état d’esprit que j’ai depuis le début de la saison, où je travaille, je mets tout en place bout à bout et, après, je verrai le résultat.
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