Biathlon : les confidences de Sophie Chauveau
Après avoir été la meilleure biathlète des sélections de Bessans (Savoie) début novembre, la Haut-Savoyarde Sophie Chauveau a gagné son ticket pour la coupe du monde d’ouverture de Kontiolahti (Finlande). Performante d’entrée, avec notamment un top 20 sur la poursuite scandinave, elle est ensuite restée sur le circuit principal, participant au sprint d’Hochfilzen (Autriche) la semaine passée.
Hors des soixante premières de cette course, et donc non-qualifiée pour la poursuite, elle a tout de même été retenue pour les courses du Grand-Bornand (Haute-Savoie), chez elle. Pour Nordic Magazine, Sophie Chauveau revient sur ses premiers pas en coupe du monde. Entretien.
- Comment avez-vous vécu vos deux premières semaines passées sur la coupe du monde de biathlon ?
Cela s’est super bien passé ! Il y a eu pas mal de stress, notamment avant l’individuel de Kontiolahti, la grande première. Une fois que j’ai passé cette course, tout le stress est redescendu et s’est transformé en plaisir. Il y avait forcément de l’appréhension parce qu’une première course en coupe du monde n’est pas rien, mais c’était du bon stress. J’y suis allée sans grosse pression, donc c’était chouette !
- D’autant que vous avez signé de bons résultats pour vos premiers pas…
Carrément ! Je ne savais pas où j’allais me placer, donc je n’avais pas d’objectifs précis de résultats. Je savais ce qu’il fallait mettre en place et, sur l’individuel, je fais trente-septième. J’étais dans mon petit objectif personnel d’entrer dans les points ! Ensuite, comme tout le monde, j’ai eu envie de faire mieux. Au sprint, je fais trente-quatrième, donc c’était top ! Puis en poursuite, pour ma première confrontation en coupe du monde, je termine dix-neuvième. Un top 20 pour ma troisième course en coupe du monde, c’était dingue !
« [A Hochfilzen], c’était une semaine un poil longue, mais très enrichissante »Sophie Chauveau à Nordic Magazine
- La semaine dernière, à Hochfilzen (Autriche), c’était plus compliqué : comment avez-vous géré ce sprint manqué ?
Cela a été dur… Je n’étais pas bien en ski et en tir sur une neige horrible à skier qui m’a fait sortir de ma concentration au tir. Après avoir digéré cette contre-performance, j’ai essayé d’en tirer les points positifs en me disant que j’avais le droit de louper des courses, que c’était normal et que tout le monde passait par là. Les filles du groupe ont été très présentes pour moi. Julia [Simon], notamment, m’a dit que cela arrivait, que l’année passée elle n’avait pas non plus pris la poursuite en Autriche. Mon amie Vanessa Voigt pareil…
- Qu’avez-vous donc fait le restant de la semaine ?
J’ai utilisé le temps pour apprendre de la coupe du monde. J’ai ainsi regardé les courses depuis le pas de tir, à côté de Paulo [Jean-Paul Giachino, le coach de tir, NDLR], pour observer comment font les filles de la coupe du monde. C’était super parce que j’ai pu voir des choses dont tu ne peux pas te rendre compte à la télé. C’était super intéressant d’autant que les filles ont performé ! J’ai pu vivre ces émotions avec elles. C’était une semaine un poil longue, mais très enrichissante.
« Ce qui change [en coupe du monde par rapport à l’IBU Cup], c’est qu’on enchaîne les semaines de compétition »Sophie Chauveau à Nordic Magazine
- L’environnement de la coupe du monde, avec le public et les médias plus présents qu’en IBU Cup, a-t-il été difficile à appréhender ?
Au début un petit peu parce que, dès le premier jour à Kontiolahti, j’ai eu un rendez-vous chez Salomon puis les photos officielles de l’IBU. Cela faisait bizarre ! Finalement, les jours d’après, cela s’est calmé pour se rapprocher d’une préparation d’IBU Cup. La seule différence, c’est la zone mixte en après course, mais ce n’est pas non plus un immense changement.
- Avez-vous relevé des différences notables entre l’IBU Cup et la coupe du monde ?
Franchement, pas plus que cela ! Déjà, je n’ai pas couru les relais donc cela me faisait une course en moins chaque semaine puis je n’ai pas pris la poursuite à Hochfilzen. Ce qui change, par contre, c’est qu’on enchaîne les semaines de compétition. Là, on va attaquer la troisième suite ! Concernant les pistes, ce n’est pas un énorme changement non plus. Alors qu’on se fait souvent toute une histoire de la coupe du monde, je me suis fait la remarque que je n’étais pas passée de tout à rien. Cela reste du biathlon avec le même but : aller le plus vite possible et mettre les balles.
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