BIATHLON – Depuis son changement de sport qui a soulevé la planète nordique, Stina Nilsson a dû gérer une importante vague de pression. Aujourd’hui, on apprend, par son entraîneur de tir Jean-Marc Chabloz, que la Suédoise a énormément de mal à supporter ce poids sur les épaules.
Biathlon : « C’est ton nom, Stina Nilsson, qui est le problème ! »
Pour un sportif de haut niveau, la gestion de la pression fait partie intégrante de la quête de l’excellence. Mais, même pour des stars internationales comme Stina Nilsson, cet exercice n’est pas des plus faciles.
Depuis le 22 mars 2020, et son annonce de reconversion dans le biathlon, l’ancienne fondeuse de 27 ans attire les regards et les attentes.
Les amateurs de nordique attendaient tous sa première course d’IBU Cup, ce jeudi à Arber (Allemagne), et le moins que l’on puisse dire, c’est que ses débuts sont un échec avec une 99e place au classement. Manque de niveau ? Mauvaise préparation ? Pour son entraîneur de tir Jean-Marc Chabloz, il n’en est rien ! La star suédoise aurait seulement du mal à gérer la pression qui repose sur ses épaules.
Jean Marc Chabloz (SUI) – Manzoni/NordicFocus
« C’est ton nom, Stina Nilsson, qui est le problème ! » a-t-il déclaré à nos confrères de la NRK. Ces paroles fortes de ce membre du staff font suite aux questionnements de la néo-biathlète sur les raisons d’un tel engouement médiatique à son égard.
« Tes débuts auraient été différents si tu étais une simple femme de 27 ans qui débute une carrière en biathlon, mais ce n’est pas le cas, alors bien sûr que c’est dur », a-t-il expliqué à sa protégée après la course.
Du temps sera nécessaire pour la Suédoise afin de se frayer une place sur l’échiquier du biathlon mondial et cela, Stina Nilsson ne semblait pas le mesurer. Selon Jean-Marc Chabloz, « elle voulait vraiment commencer le biathlon en se facilitant les choses et entrer dans le jeu d’une certaine façon. Mais, devenir une bonne biathlète prend beaucoup de temps. »
Stina Nilsson semblait, pour sa part, déçue de sa performance de la veille : « Je ne suis pas très contente de mon niveau aujourd’hui ! Mais cela fait du bien d’avoir fait mes débuts », a-t-elle déclaré.
Cette contre-performance, bien que frustrante, permettra-t-elle aux amateurs de biathlon de revoir leurs attentes à la baisse ? Stina Nilsson le pense : « Ce sera agréable de revenir sur la piste avec peut-être moins de poids sur les épaules. J’ai tout à gagner et il n’y a, peut-être, plus aucune pression sur moi maintenant. »
Rendez-vous ce samedi à partir de 10h30 pour suivre la deuxième course internationale en carrière de Stina Nilsson.
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Photos : Nordic Focus et Per Danielsson.