Biathlon : le souvenir du quadruplé du sprint de Nove Mesto est toujours vivace
Le 9 février 2024 représente probablement la plus belle journée de l’histoire du biathlon français dans un championnat du monde. Ce jour-là, lors d’un sprint disputé dans la pénombre de la Vysocina Arena de Nove Mesto (République tchèque), Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet, Lou Jeanmonnot et Sophie Chauveau avaient signé un impensable quadruplé.
« C’est carrément une dinguerie, s’exclamait notamment Stéphane Bouthiaux, patron du biathlon français, au micro de La Chaîne L’Equipe. Des doublés, j’en ai déjà vu, mais, là, un quadruplé, c’est de la science-fiction. Jamais on aurait pu imaginer une telle performance même si on sait qu’on a la meilleur équipe féminine du monde. De là à faire 1, 2, 3, 4 c’est juste incroyable. Cela concrétise le boulot de tout un staff. »
Justement, on se rappelle que Cyril Burdet, coach physique du groupe féminin, avait lâché un « c’est ouf » tandis que Jean-Paul Giachino, son collègue du tir, avouait « ne pas avoir les mots » pour décrire ce moment. « On savait qu’on pouvait le faire, mais arriver à le réaliser c’est autre chose, complétait-il tout de même. C’est magique, j’ai même pas de mots pour qualifier cette fin d’après-midi ! »
L’objectif sera le même qu’il y a un an
Un an plus tard, les Bleues s’apprêtent, ce vendredi, à défendre cette incroyable performance lors du sprint des Mondiaux de Lenzerheide (Suisse).
Si la Bornandine Sophie Chauveau, seule non médaillée du quadruplé tchèque, est seulement remplaçante cette année, les trois filles du podium (Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet, Lou Jeanmonnot) seront sur la piste pour tenter de réitérer leur exploit. Jeanne Richard et Océane Michelon, qui découvrira les championnats du monde à cette occasion, rêveront quant à elles de jouer aux avant-postes avec leurs aînées.
Si un nouveau quadruplé est difficilement prévisible face à une rude concurrence internationale, les Bleues auront toutes le même objectif : monter sur le podium et, si possible, sur la plus haute marche.
« Il y a des garanties, grâce à leur début de saison, qui permettent de dire qu’elles vont briller. Dans chacun des formats, une des Françaises peut faire la médaille d’or. J’ai même envie de dire qu’une médaille d’argent ou de bronze ce sera pas mal, mais décevant si aucune Française n’est devant. Il y en a toujours une différente qui pourra gagner, ce qui n’est pas le cas dans toutes les autres nations », analyse Delphyne Burlet, ancienne médaillée mondiale et olympique en relais, pour Nordic Magazine.
Jour de premier titre mondial individuel pour Lou Jeanmonnot ?
Parmi les prétendantes tricolores, Lou Jeanmonnot se trouve en très bonne place. Vainqueure à six reprises depuis le début de l’hiver, elle fera même figure de favorite lorsqu’elle prendra le départ de son sprint.
« J’ai confiance en elle. Elle apprend vite et on sent que quand elle fait quelque chose qui n’est pas dans son protocole et ses habitudes, ça lui fait mal parce qu’elle n’est pas devant. Un peu comme Julia [Simon], c’est une vraie compétitrice. Elle fait tout pour essayer d’éviter de refaire les mêmes erreurs, indique Delphyne Burlet. Je sens qu’elle va pouvoir faire quelque chose ! »
Et pourquoi pas une couronne de championne du monde, sa première individuelle, deux jours après celle glanée sur le relais mixte.
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