Biathlon : d’importants travaux prévus cet été à Arçon
Vendredi, le biathlon du massif jurassien organisait sa traditionnelle réunion de famille annuelle, à Arçon (Doubs). Quentin Fillon-Maillet, Lou Jeanmonnot , Oscar Lombardot, étaient présents, en même temps que les officiels, les sponsors, les personnalités politiques locales ou encore le directeur des équipes de France, Stéphane Bouthiaux.
L’heure était évidemment aux remerciements, notamment à l’égard des athlètes et des sponsors. Si l’hiver dernier a été compliqué à cause du manque de neige – une manche de la coupe de France s’est même déroulée dans le stade Florence-Baverel avec des ski-roues aux pieds – il a tout de même permis aux biathlètes jurassiens de briller sur la scène nationale et internationale avec de très nombreux podiums.
À commencer par Lou Jeanmonnot. Deuxième du classement général de la coupe du monde de biathlon, à seulement vingt-trois points de l’Italienne Lisa Vittozzi, la jeune femme a aussi remporté la médaille d’or en relais et en relais mixte simple – formant un duo 100 % Massif Jurassien avec Quentin Fillon-Maillet – ainsi que la médaille de bronze du sprint et de la mass-start lors des championnats du monde 2024 à Nove Mesto (République tchèque). Elle a également obtenu le petit globe de la mass-start à l’issue d’une saison 2023-24 magnifique pour la biathlète de l’Olympique Mont D’or.
Sur les mêmes Mondiaux, Quentin Fillon-Maillet, est rentré à la maison avec quatre médailles, dont deux dans le plus précieux des métaux. Dans l‘effectif fédéral pour la nouvelle saison, le biathlon jurassien compte six athlètes, trois en équipe A avec également la présence d’Oscar Lombardot. Mais également 3 en équipes B avec la présence de Caroline Colombo, Léonie Jeannier et Lisa Siberchicot.
Auteur de deux belles saisons, ce que n’a pas hésité de rappeler Stéphane Bouthiaux patron des équipes de France, Coralie Langel ou encore la biathlète de l’ASOP, Noémie Remonnay, non sélectionnées dans les collectifs fédéraux vont tout faire pour tenter de rattraper les wagons et défendre les couleurs françaises en IBU Cup.
En octobre, tous ces sportifs se retrouveront pour la coupe de France à Arçon. Au fil des ans, le village voisin de Pontarlier est devenu une étape obligatoire du calendrier national du biathlon. D’ailleurs, de nouveaux travaux vont être entrepris pour légitimer encore davantage cette date.
Le pas de tir va passer à trente cibles, ce qui nécessitera quelques aménagement et une petite extension de la piste. Deux nouvelles passerelles vont également être construites afin de faciliter le cheminement des milliers de spectateurs, qui ont pour habitude de se rendre à Arçon pour assister aux compétitions automnales, ainsi que pour renforcer la sécurité des concurrents. Il est également prévu d’agrandir l’espace dédié au publique, permettant ainsi d’accueillir un plus grand nombre de spectateurs au niveau du pas de tir et des zones départ et arrivée, pour encore mieux profiter du spectacle.
« Les travaux seront réalisés par la communauté de communes [de Montbenoît] », rappelle Joël Pourchet, le patron de l’Entente Sportive Saugette de Ski. Élisabeth Viennet, sa présidente, était d’ailleurs présente à la cérémonie conviviale.
L’équipement doit aussi mettre en place un système pour récupérer le plomb des balles, conformément à la législation européenne. « C’est une question de cohérence. La communauté de communes a créé le stade de biathlon en 2008, il y a eu des extensions et des travaux réguliers. Cela a donné une certaine renommée au Stade Florence Barverel, ce qui permet à de nombreuses épreuves nationales d’avoir lieu ici. Si on veut être logique, on se doit de continuer à évoluer tout en respectant les normes imposées par les différentes instances. Cela passe par des travaux d’aménagements, nous permettant de continuer à recevoir les compétitions actuelles et pourquoi pas en accueillir d’autres », déclare l’élue.
Pour rester dans la course, insiste Joël Pourchet, Arçon n’a de toute façon pas le choix. Le stade d’Arçon a toujours été un stade précurseur permettant l’accueil, et ce depuis 2009, de compétitions nationales avec depuis quelques saisons la présence de nations étrangères.
L’écologie est également un point central dans les travaux à venir, puisque des ramasseurs de plombs seront incorporés aux 30 cibles avec l’objectif de collecter 80 à 90 % du plomb projeter par les balles. « Il y a toujours eu un travail de collaboration entre la commune d’Arçon qui met à disposition le terrain, la communauté de communes qui finance avec l’Etat, la Région et le Département, et l’Entente Sportive Saugette qui gère le stade », se félicite Fabien Henriet, le maire de la commune d’Arçon.
« C’est tout de même un projet conséquent, avoisinant les 280 000 euros »Fabien Henriet, maire d’Arçon, au micro de Nordic Magazine
Les travaux devraient débuter d’ici une dizaine de jours. Tous espèrent qu’ils seront terminés début septembre avant l’accueil de la coupe de France. « C’est tout de même un projet conséquent, avoisinant les 280 000 euros », rappelle l’édile. Preuve qu’Arçon entend jouer en première division, alors que d’autres projets, sur d’autres territoires, sont développés.
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