Biathlon : « On n’a aucune information », regrette Tarjei Boe
Cet hiver, aucune épreuve test n’a pu se dérouler sur les sites qui accueilleront les Jeux olympiques l’hiver prochain en Chine. Si la Fédération de luge a annoncé la semaine dernière qu’elle débutera, en novembre, sa coupe du monde 2021/2022 sur la piste de Yonqing, le biathlon ne sera pas en mesure de se rendre sur le Hualindong Ski Resort, situé à 1 700 mètres d’altitude non loin de Zhangjiakou, avant la grand-messe olympique, point d’orgue du prochain hiver.
Une situation à même d’inquiéter les principaux acteurs de la caravane du biathlon : « J’avais vraiment aimé aller à PyeongChang un an avant les Jeux olympiques la dernière fois, explique Marte Olsbu Roeiseland à la NRK. J’avais beaucoup appris et m’étais sentie bien préparée. » « On n’a aucune information, regrette de son côté Tarjei Boe. J’espère qu’on vont au moins nous envoyer une vidéo GoPro pour que nous puissions étudier la piste. »
Avec le vent, « il faudra avoir un peu de chance »
Le Slovène Borut Nunar, le patron de la coupe du monde à l’IBU, espère pouvoir se rendre sur place dans les prochains mois pour « partager son expérience avec les fédérations nationales. Ce que nous savons déjà, en analysant les données de l’année dernière, c’est que cela peut être une belle journée d’hiver un jour, et un jour venteux le lendemain. Il faudra avoir un peu de chance… »
Au-delà d’une altitude qu’il faudra digérer, les biathlètes appréhendent d’ores et déjà ce vent balayant le site olympique, un thermomètre pouvant descendre jusqu’à -35°C… et un stade situé dans un endroit sans culture des sports d’hiver, comme en 2018. « Pour être honnête, ce sera très différent des Jeux olympiques que j’ai rêvés enfant. Déjà, à PyeongChang, j’avais été très déçue », avoue Ingrid Landmark Tandrevold, lauréate du globe de la mass-start en cette fin d’hiver.
« Je préfère les Jeux en Europe, avec les montagnes et la culture du sport. Je pense que tout le monde veut cela, mais l’argent règne », assène finalement Dorothea Wierer, qui pourrait vivre des JO à domicile en 2026, à 36 ans. À onze mois du climax quadriennal des sports d’hiver, le site olympique fait donc encore débat.
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