Biathlon : les Bleus en or à Östersund
Lors du relais masculin des championnats du monde jeunes de biathlon d’Östersund (Suède), les Français ont réalisé une véritable démonstration. Camille Grataloup-Manissolle, Antonin Guy et Léo Carlier ont effectivement passé chacun des nombreux intermédiaires de la course en tête. Avec six pioches au total, les Bleus ont donc décroché une belle médaille d’or collective.
En soirée, remis de leurs émotions, les nouveaux champions du monde U19 du relais sont revenus sur leur performance pour Nordic Magazine.
Camille Grataloup-Manissolle, premier relayeur
« Je suis vraiment content de ma course ! Je me sentais bien sur les skis et mon tir couché s’est super bien passé puis j’étais un peu stressé au debout, mais c’est passé. Pour moi, après mon passage, l’attente n’a pas été aussi longue que ça. Je suis allé me changer, j’ai discuté avec Antonin [Guy] et Claire [Breton]. Globalement, j’avais confiance en mes coéquipiers, je ne me faisais pas trop de soucis ! »
« Avoir un titre tous les trois, c’est vraiment super bien ! Pour moi, c’est mon premier et le partager avec tout le monde, c’est super cool. C’est vraiment bien de ramener ce titre en France après 13 ans d’attente. En plus, on a passé tous les intermédiaires en tête ! On était favoris au départ et on a bien tenu notre rang. Je ressors de ces Mondiaux avec trois médailles, dont une individuelle, et deux cérémonies des fleurs, c’est super même si mon tir s’est un peu dégradé au fur et à mesure des courses. »
Antonin Guy, deuxième relayeur
« Je prends le relais avec 20 secondes d’avance, ce qui m’a permis de pouvoir faire ma course et de rester dans ma bulle sans être trop en confrontation avec les autres athlètes. J’ai réussi à sortir un beau couché, sans pioche, qui m’a permis de conserver l’avance. Je sentais que l’Allemand derrière moi [Lukas Tannheimer, NDLR] était très rapide et me reprenait du temps à chaque boucle. Je me suis vraiment battu pour sortir un beau tir au debout afin de garder de l’avance et de faire le maximum pour rester en tête. Au final, je fais une pioche que je mets en me battant ! Je commençais à trembler donc il était tant qu’elle parte… »
« Dans le dernier tour, c’était compliqué sur les skis à cause de la fatigue accumulée, mais j’ai pu donner le relais à Léo [Carlier] avec quelque chose comme 18 secondes d’avance. Il a ensuite régalé avec le plein au couché puis a terminé le boulot au debout ! On a mené la course du début à la fin et on ne s’est jamais fait peur. »
« Gagner ce titre ensemble, c’est vraiment magnifique. On savait qu’on pouvait être champions du monde et, quand la liste de départ est tombée, on était les ultras favoris sur le papier. Il fallait répondre présent et tenir la pression ! Flavio [Guy] aurait mérité mille fois d’être dans ce relais, on a tous une médaille sur ces Mondiaux. Léo [Carlier] a deux titres, moi aussi, Camille [Grataloup-Manissolle] a un titre et deux bronzes, Flavio [Guy] est vice-champion du monde… Un relais à quatre, ça aurait été un rêve absolu ! »
Léo Carlier, troisième relayeur
« J’ai regardé les courses de Camille [Grataloup-Manissolle] et d’Antonin [Guy] pendant mon échauffement. Je voyais que Camille passait à chaque fois en tête et prenait de plus en plus d’avance, c’était vraiment top. J’en ensuite vu qu’Antonin faisait le 5/5 au tir couché puis était solide au debout. Je savais qu’on avait l’équipe pour gagner et que les Allemands étaient aussi super forts. Je prends donc le relais avec une quinzaine de secondes d’avance sur l’Allemand [Korbi Kuebler]. Je savais que j’étais plus rapide que lui sur les skis, mais qu’il tirait hyper vite et bien. »
« J’ai essayé de ne pas partir trop vite pour ne pas le payer cash et casser tout le beau boulot fait par les collègues en début de course. L’Allemand m’a repris un peu de temps et j’ai essayé de m’appliquer au tir. J’arrive à ressortir en tête du couché après un 5/5, mais il me reprend énormément de temps et revient à 7 secondes ! Je lui remets du temps sur la piste et je m’installe seul au debout. Ce n’était pas facile, j’ai dû me battre à chaque balle. J’en loupe deux et je mets mes deux pioches du premier coup. »
« Il ne ressort pas très loin de moi, mais je fais l’effort sur le début du tour et il passe à 30 secondes à l’intermédiaire. J’ai alors su que c’était course gagnée ! J’ai savouré jusqu’à la fin parce qu’un titre avec les copains, c’est fou et juste incroyable. Je ne sais pas si on a marqué l’histoire, mais on voulait gagner, on savait qu’on le pouvait et c’est une fin de Mondiaux incroyables ! »
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