BIATHLON – Après une première année riche de succès et d’enseignements, Vincent Vittoz repart pour une nouvelle saison à la tête de l’équipe de France hommes de biathlon. Entretien (1/2).
- Vincent Vittoz, après une première année en tant qu’entraîneur de l’équipe de France de biathlon hommes, vous repartez pour une nouvelle saison. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Le break a fait du bien après une saison dense. Que ça soit pour le staff ou moi perso, tout le monde avait besoin d’une bonne coupure. On est content de se retrouver pour ce stage où tout le monde est là avec les filles et les gars ainsi que le staff au complet. C’est un premier regroupement après deux petits stage début et fin mai en fonction des souhaits de chacun pour la reprise. Mais on a déjà bien travaillé depuis un mois…
- Avant d’évoquer la saison à venir, le challenge sportif comme personnel de devenir l’entraîneur de cette équipe a-t-il répondu à vos attentes ?
Oui, je suis venu pour poursuivre le travail réalisé par le précédent staff. J’avais à cœur de mener cette mission et le collectif a plutôt bien fonctionné. La saison a été à la hauteur de mes espérances.
- Le duo que vous formez avec Patrick Favre semble aussi fonctionner plutôt bien au sein d’une des meilleures équipes du monde…
Oui on a dû apprendre à se connaître. Lui vient d’une équipe étrangère et moi d’une discipline différente. On a un peu bouleversé certaines choses, on savait qu’on aurait un temps d’adaptation. On repart désormais avec une meilleure connaissance des athlètes et de chacun pour progresser encore.
- En venant du ski de fond, comment avez-vous vécu la médiatisation importante du biathlon et l’attente énorme de résultats qu’il suscite désormais ?
Je l’avais connue en tant qu’athlète un peu malgré tout. Je savais à quoi m’attendre. Ça fait partie du jeu mais je ne me mets pas de pression par rapport à ces attentes. On essaye de répondre aux besoin des athlètes au quotidien, c’est notre priorité. Si on donne le meilleur de nous, on peut espérer qu’ils arrivent à leurs fins également.
Quentin Fillon Maillet (FRA) est revenu des mondiaux avec deux médailles de bronze. © Tumashov/NordicFocus.
- Avez-vous à un moment donné de la saison été surpris par la densité de l’équipe ?
Je savais qu’ils étaient tous capables de bien faire, en particulier Quentin, Antonin et Simon qui étaient déjà montés sur un podium. Ils ont réédité à plusieurs reprises un très haut niveau de performance. Leur expérience et leur vécu leur ont permis de passer ce cap. Le discours portait là dessus et sur la répétition de ses performances. Le but est maintenant de maintenir ce collectif au haut niveau en entraînant également dans le sillage les jeunes qui ont envie de faire partie du relais. On travaille pour que le collectif soit fort et dense, pour faire en sorte que l’émulation collective serve des progrès individuels. C’est ce vers quoi on doit tendre avec une équipe qui a de telles références dans ses rangs. Chacun peut mesurer le chemin accompli par rapport aux autres qui valent des top 5 mondiaux… C’est très bénéfique pour tous.
A suivre…
Photo : Nordic Focus photo agency / Nordic Magazine