Biathlon : Voldiya Galmace-Paulin se confie à Nordic Magazine
Cet hiver, la biathlète montblanaise Voldiya Galmace-Paulin, à seulement 19 ans et pour sa première saison complète disputée en IBU Cup, a réalisé des prouesses. Auteure d’une pelletée en top 10, de plusieurs podiums et de trois victoires le circuit, la Haut-Savoyarde a même joué le gros globe.
Finalement deuxième du général final derrière Camille Bened et lauréate du petit globe de l’individuel, Voldiya Galmace-Paulin est aussi devenue championne du monde juniors du relais. Avant de partir en vacances cette semaine sous le soleil de l’île de La Réunion, elle a accepté de se confier à Nordic Magazine. Entretien.
- Quand vous vous retournez sur votre saison, marquée par des magnifiques performances, à quoi pensez-vous ?
C’était assez fou ! Je ne m’attendais pas à autant avant l’hiver. C’était vraiment une saison dont je suis très satisfaite. Ça fait forcément plaisir quand tout se passe comme ça. J’ai plein de petites choses qui me reviennent en tête : ma première victoire, mon premier podium, la médaille d’or du relais aux championnats du monde juniors, le petit globe… Je me remémore tout cela, et c’était incroyable !

- Vous avez beaucoup enchaîné durant l’hiver, mais vous êtes restée régulière de manière impressionnante pour un premier exercice en IBU Cup. Est-ce de ça dont vous êtes la plus fière ?
Oui, c’est une des choses dont je suis vraiment contente. Réussir à être régulière, c’est vraiment quelque chose qu’on recherche. Même avec l’enchaînement intense des compétitions, surtout en mars, j’ai vu que j’arrivais à garder une bonne forme. C’est vraiment satisfaisant.
« Je ne m’attendais pas du tout à être en tête du général à un moment de la saison »Voldiya Galmace-Paulin à Nordic Magazine
- Avez-vous l’impression de griller les étapes en grimpant les marches à une vitesse impressionnante ?
C’est quelque chose que je ne regarde pas trop. J’essaie juste d’avancer, et les choses viennent comme elles viennent. Je fais mon petit bout de chemin.

- Ce chemin vous a carrément mené à jouer le général de l’IBU Cup à seulement 19 ans. Vous n’avez cessé de répéter durant l’hiver que ce n’était pas votre objectif, mais vous étiez en tête avant les cinq dernières courses… Comment avez-vous géré cela ?
Je ne m’attendais pas du tout à être en tête du général à un moment de la saison. Ce n’est jamais devenu mon objectif principal, parce que j’avais choisi d’aller aux Mondiaux juniors. Malgré tout, c’était super, et c’est une belle expérience d’avoir pu jouer ce général pendant quelques courses. Je le prends comme un bonus, une chance. Et puis, j’ai eu un petit globe, celui de l’individuel, dont je suis super fière.
« A partir de mes premiers podiums, tout s’est enchaîné naturellement »Voldiya Galmace-Paulin à Nordic Magazine
- Vous avez un tempérament plutôt calme, mais comment cela se passait-il intérieurement lorsque vous enchaîniez les très bons résultats ? Etait-ce facile de ne pas s’enflammer ?
Je me remets assez souvent en question, parce que je sais que rien n’est jamais acquis, surtout en biathlon où tout peut basculer rapidement. J’abordais chaque course avec le même état d’esprit, toujours avec l’envie de donner le meilleur le jour J.

- Vous sentiez-vous comme sur un nuage ?
J’étais clairement au-dessus de ce que je pensais pouvoir faire avant la saison. A partir de mes premiers podiums, tout s’est enchaîné naturellement. Quand j’ai vu que je pouvais jouer devant, ça m’a donné confiance et ça m’a aidée à rester sur cette dynamique.
« Je ne pense pas que ça ait eu une influence particulière sur ma saison, mais ça m’a aidée à continuer ma progression »Voldiya Galmace-Paulin à Nordic Magazine
- L’été dernier, vous étiez en groupe fédéral, au sein du collectif Excellence 2030. Passer une saison à la suite d’une telle préparation est-il différent d’un comité ?
Je n’ai pas spécialement senti de grandes différences. C’est surtout l’été que ça change, avec des stages plus longs et plus nombreux. Sinon, je ne pense pas que ça ait eu une influence particulière sur ma saison, mais ça m’a aidée à continuer ma progression.

- Ainsi, cet hiver était le premier où vous débarquiez dans un groupe, en IBU Cup, avec des filles bien plus âgées que vous. Comment avez-vous géré cela ?
Vraiment très bien ! On a un super groupe avec les filles. On se tire toutes vers le haut, et quand on voit le niveau qu’on a eu cette année en équipe de France, je pense que ça matche vraiment bien.
« S’il faut trouver une petite déception dans la saison, ce sont les courses individuelles des Mondiaux »Voldiya Galmace-Paulin à Nordic Magazine
- Finalement, les Mondiaux juniors, avec deux médailles en relais mais aucune individuelle, sont presque une déception pour vous dans cette saison. Êtes-vous d’accord ?
Les championnats du monde juniors, ça n’a pas été facile… S’il faut trouver une petite déception dans la saison, ce sont les courses individuelles des Mondiaux. Je pouvais espérer mieux, vu ce que j’avais montré en IBU Cup. Mais j’ai quand même deux médailles en relais, ce qui est déjà incroyable !

- Pour l’été de préparation qui s’annonce, qu’avez-vous identifié comme axes de travail ?
Je vais devoir continuer à travailler tous les aspects du biathlon ! Je pense notamment à ma régularité au tir debout. C’était mieux en fin de saison, mais je dois encore progresser. Le couché, c’est un point fort sur lequel j’ai pu m’appuyer, mais je veux confirmer. Et en ski, il y a plein d’aspects techniques à améliorer, notamment pour être plus efficace sur les parties plates et descendantes.
« Je veux d’abord continuer à prendre de l’expérience en IBU Cup, surtout que je suis encore juniors ! »Voldiya Galmace-Paulin à Nordic Magazine
- Le prochain objectif pour vous, est-ce forcément la coupe du monde ?
Je pense plutôt à continuer d’être régulière en IBU Cup. Après, oui, la coupe du monde est dans un coin de ma tête, mais plutôt pour plus tard. Je veux d’abord continuer à prendre de l’expérience en IBU Cup, surtout que je suis encore juniors !
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1 Commentaire(s)
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RICHARD BIANCONI
23/04/2025 à 8 h 49 min
Soit elle ne s’enflamme pas et donc devrait débuter en IBU Cup, mais son potentiel est important, le fait de ne pas s’enflammer, va lui enlever beaucoup de stress sur les premiers tirs en IBU Cup et donc je suis convaincu qu’elle va remporter des épreuves des la première semaine.
Cyril Burdet devra l’intégrer à l’équipe de coupe du monde des le Grand Bornand ; elle devrait faire une saison comparable à celle de Grotian.
Je pense qu’une fille qui gagne en IBU Cup mérite d’etre sélectionnée à la place d’une fille qui ne se qualifie pas pour la « mass-start » du Grand Bornand.
Francis Drake
23/04/2025 à 9 h 20 min
Félicitations à Voldiya !
Beaucoup de maturité dans son discours, elle ne cherche pas à griller les étapes.. Bravo
Objectif JO 2030 ou elle n’aura « que » 24 ans et qui sait, pourquoi pas déjà ceux de l’année prochaine, tout peut aller très vite en biathlon.