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Biathlon | Yannick Aujouannet : comment se prépare la coupe du monde du Grand-Bornand

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BIATHLON – En seulement deux éditions (2013 et 2017), la coupe du monde de biathlon du Grand-Bornand s’est fait une place dans le calendrier international. Son coordinateur général  revient sur ce succès populaire et évoque les nécessaires améliorations de l’événement. 

 

Yannick Aujouannet est le coordinateur général de la coupe du monde de biathlon organisée par Annecy/Le Grand-Bornand. Natif de Thonon-les-Bains, celui qui a fait ses études dans le sport (doctorat en biomécanique) et mené une carrière sportive en aviron était auparavant le directeur de l’office municipal des sports de la commune des Aravis, en Haute-Savoie.

À ce titre, il a eu à s’occuper d’événements comme les championnats de France de ski de fond et biathlon, les finales de l’IBU Cup…  Tout naturellement, l’organisation de la coupe du monde a été confiée au Haut-Savoyard. Il inscrit sa mission dans la stratégie événementielle à long terme de la station qui vit en mode quatre saisons. Tour de France, Glisse en cœur, Festival Au Bonheur des Mômes sont trois autres moments importants dans lesquels il est également impliqué.

 

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  • Que de chemin parcouru par l’organisation de la coupe du monde de biathlon d’Annecy – Le Grand-Bornand ! Après une première étape en 2013 remarquable puis une seconde en 2017, elle sera au programme des trois prochaines saisons de coupe du monde. Que vous inspire cette fulgurante progression en tant que coordinateur général de l’événement ?

Pour faire un peu d’histoire, Le Grand-Bornand a une longue tradition du ski et d’organisation de compétitions. Par exemple, en 1995, les premiers championnats d’Europe de biathlon se sont déroulés sur le site actuel de la coupe du monde. Raphaël Poirée y avait remporté sa première médaille internationale. Le positionnement « biathlon » du Grand-Bornand est né au moment de la candidature de la ville d’Annecy pour les Jeux olympiques de 2018. En parallèle, nous avions une championne emblématique, Sylvie Becaert, très dynamique et avide de développer son sport sur ses terres. Ajoutez à cela l’envie d’accueillir une coupe du monde en France, alors même que l’IBU [la fédération internationale] en avait fait la demande à la Fédération française de ski (FFS). Nous avons postulé et avons été retenus. C’était en 2007. Dix ans plus tard, nous avons accueilli 53 000 spectateurs sur le stade Sylvie-Becaert.

  • Comment expliquez-vous cet essor ?

Depuis trois ans, une chaîne gratuite de la TNT diffuse la coupe du monde, ce qui a grandement élargi l’audience ; la dramaturgie du biathlon a aussi plu aux téléspectateurs.

Nous avons également des champions charismatiques, dans le sillage de Martin Fourcade. Au final, le public français s’est rapidement épris des formats de course comme des acteurs de ces épisodes.

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  • Au-delà du nombre de spectateurs, les athlètes ont aussi souligné la superbe ambiance “chaudron” de l’étape du Grand-Bornand. D’où vient-elle ?

Il y a d’abord une forte culture autour du ski au Grand-Bornand où la compétition parle à beaucoup de monde. La station compte onze champions alignés sur les circuits internationaux. Ensuite, nous sommes sur un site unique au monde puisque situé au cœur du village. C’est vraiment notre particularité. C’est une force, mais aussi une faiblesse. Le stade est très compact. Sur environ 1,5 km de distance, les pistes fourmillent de virages et sont exigeantes pour les skieurs. Certains ont d’ailleurs parlé de « Monaco du biathlon » en référence à la Formule 1. Quand les spectateurs se massent tout au long du tracé, cela crée naturellement une ola qui suit l’avancée des athlètes.

  • Modifier la piste vous pose donc des difficultés ?

Nous avons des contraintes d’urbanisme à respecter sur un site utilisé seulement dix jours par an pour les compétitions. On ne peut pas prendre des mesures drastiques impactant la vie locale au quotidien le restant de l’année.

Nous allons toutefois apporter des modifications sur le tracé en travaillant la sécurité, l’enneigement… Cela améliorera le spectacle sportif et la « skiabilité ». Ces changements seront effectifs sur le côté du stade dès décembre 2019. On rajoutera aussi une bosse plus longue sur la partie commune à toutes les boucles.

  • Durant les six mois qui précèdent l’événement, comment travaille le comité d’organisation ?

Concrètement, trois acteurs composent le comité : Annecy, Le Grand-Bornand et la FFS. Mais c’est un ensemble de services qui concourent à l’organisation de la compétition : les remontées mécaniques, la mairie, Grand-Bornand Tourisme, les services de la ville d’Annecy et la FFS via l’expertise de Christophe Vassallo.

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  • Cela doit faire du monde ?

L’opérationnel a débuté en septembre en agglomérant de plus en plus de gens au sein du comité d’organisation composé d’une trentaine de personnes au départ pour monter jusqu’à 750 personnes durant l’événement. Le tout réparti en cinq commissions : la logistique et les ressources humaines qui sont les plus importantes, la partie sportive, l’accueil du public et la communication.

  • Cette responsabilité impose aussi le respect du cahier des charges de la fédération internationale.  Y a-t-il encore de la place pour la négociation ?

Il n’y a pas lieu de négocier avec l’IBU. On doit satisfaire au cahier des charges lié à la licence A du stade qui permet d’accueillir une coupe du monde. On y trouve, en plus des exigences sportives, l’accessibilité, les hébergements pour accueillir les 800 personnes de la « caravane IBU ».

L’organisation de la coupe du monde doit répondre à une exigence qualitative élevée qu’on renforce encore en s’inspirant des points forts de l’un ou l’autre des comités d’organisation du circuit. Chacun essaye de faire de son mieux et, forcément, nous sommes toujours comparés aux événements emblématiques de la coupe du monde.

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  • Justement, Le Grand-Bornand joue dans la même cour que Ruhpolding, Anterselva ou Oberhof. Comment exister à côté d’eux ?

Nous sommes des petits dans le circuit. Antholz par exemple a quarante ans d’expérience ; l’étape est organisée par trois villages de la vallée qui se sont unis pour faire un joli rendez-vous qui attire 80 000 à 90 000 personnes. Notre histoire avec la coupe du monde ne remonte qu’à 2011 [une première édition qui a dû être annulée, N.D.L.R.] !

Mais l’envie de tirer notre épingle du jeu est grande. Nous avons à cœur d’exister et de valoriser notre savoir-faire, de tenir notre rang et de devenir récurrents dans le calendrier de la coupe du monde. L’IBU nous a ouvert une porte, nous n’avons pas envie qu’elle se referme ! C’est le challenge de toutes nos équipes en termes d’implications, de compétences et de travail. L’objectif est clair : nous devons dépasser les 60 000 spectateurs, en préservant notre personnalité.

  • Quand vous regardez le calendrier de la coupe du monde, quelle étape vous donne envie ?

Personnellement, Anterselva me plaît beaucoup. La population de la vallée italienne et celle du Grand-Bornand sont équivalentes. Nous partageons aussi une culture de la gastronomie, de l’accueil…

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  • Justement, en parlant d’accueil, comment formez-vous les bénévoles pour qu’ils répondent aux différentes attentes qui ne manqueront pas de s’exprimer lors de l’événement ?

Nous avons la chance de bénéficier d’un vivier de bénévoles important, compétents et motivés. Ils sont originaires à la fois de la commune mais également du bassin de vie d’Annecy. Nous avons aussi des volontaires de Paris, Brest… Nous considérons ces 750 personnes comme de vrais professionnels donnant le meilleur d’eux-mêmes. Ils nous apportent de nombreuses compétences. Sans eux, rien ne serait possible. Nous formons une grande famille qui vit un moment solidaire autour de cette coupe du monde. Au Grand-Bornand, un service de ressources humaines est désormais dédié à 100 % à ces volontaires. C’est un confort devenu essentiel.

  • Certaines équipes ont-elles déjà joué les divas ?

Non. Nous n’avons pas encore connu cela. Les biathlètes sont tous dans des cadres fédéraux ; ils ont du respect pour ceux qui les reçoivent. Ils savent ce que c’est d’organiser des courses. La culture nordique est aussi humble.

Ceci dit, nous avons des demandes en termes de transport ou de qualité d’hébergement. C’est normal et nous les satisfaisons.

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  • Après les deux étapes de 2013 et 2017, à combien estimez-vous les retombées économiques et touristiques ?

C’est très difficile à déterminer. Si on se base sur une étude du droit du sport datant de 2007 établie après la coupe du monde de rugby en France, on considère qu’un spectateur qui se déplace sur un événement sportif dépense entre 45 et 75 euros.
Sur une fourchette basse, en intégrant l’hébergement, l’affluence sur la station, la restauration, les locations sur lesquelles nous avons une vision partielle, nous estimons à 4 millions d’euros les retombées sur le tissu économique local. Ce qui permet pratiquement d’autofinancer le budget de fonctionnement de la coupe du monde qui est d’environ 2,6 millions d’euros. 70 % de nos ressources proviennent de budgets privés mais nous restons dépendants des 30 % d’aides publiques émanant du Département de Haute-Savoie, de la Région Auvergne-Rhone-Alpes, du CNDS et des deux collectivités que sont Annecy et Le Grand-Bornand.

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  • La problématique du réchauffement climatique est au cœur des préoccupations des organisateurs d’événements de sports d’hiver. Quelle réponse apportez-vous ?

On sait aujourd’hui réduire le risque d’annulation avec trois sources d’approvisionnement en neige : neige naturelle sur le site, neige artificielle avec nos quinze enneigeurs sur le stade appuyés par une réserve de 350 000 m3 d’eau et snowfarming réparti sur trois sites qui permet de stocker à pleine capacité 48 000 m3 pour un site qui demande, en configuration minimale de 2,5 km, 25 000 m3.

Quel que soit l’organisateur, aucun n’est épargné par cet enjeu. En 2016 et 2017, Antholz a pu de justesse maintenir les épreuves alors qu’ils occupent la date idéale de fin janvier et qu’ils profitent d’une altitude plus élevée !

  • L’après Martin Fourcade vous inquiète-t-il en termes d’affluence ? Le public sera-t-il toujours aussi nombreux ?

C’est un champion qui tire vers le haut le biathlon et dont la notoriété dépasse le cadre de son sport. Mais l’histoire a montré qu’après le départ de grands champions comme Raphaël Poirée ou Sandrine Bailly, d’autres ont pris le relais. J’ai le sentiment que le public sera mature et suffisamment connaisseur pour apprécier de voir en décembre au Grand-Bornand tous les athlètes… et pas seulement Martin.

 

Cet entretien est paru dans Nordic Magazine n°31.

 

Photos : Nordic Magazine et Nordic Focus.

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