C’est vendredi que s’est déroulé, devant le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier, le procès concernant l’affaire du braconnage du lynx des Molunes (ht-Jura). De nombreuses associations (Centre Athénas, Fondation B. Bardot, Ligue de protection des oiseaux…) s’étaient portée partie civile. « La fédération des chasseurs du Jura avait tenu également à se constituer partie civile car elle estime que les faits sont « une atteinte à son image ». Le prévenu, Louis Simplet, un habitant d’Oyonnax de 54 ans, n’était-il pas auparavant président de sa société de chasse locale ?», rappelle en effet L’Est Républicain. L’affaire remonte à l’aube du 2 octobre 2010 : ce matin là, le prévenu auraient cherché à séparer une meute d’une dizaine de chiens cernant un lynx, en tirant en l’air, ou directement sur l’animal protégé selon une autre version. A la barre, M. Simplet reconnaît même avoir menti et « avoir cherché à étouffer l’affaire en cachant le cadavre du lynx ». Mais la version ne passe pas, y compris dans les rangs de la fédération de chasse du Jura, dont l’avocat accuse tout bonnement M. Simplet « d’être un braconnier notoire, condamné pour le braconnage d’un chevreuil deux jours après ces faits », poursuit le quotidien régional. Le procureur a requis quatre mois avec sursis, la prolongation de son retrait de permis de chasse pour trois ans ou l’interdiction de le repasser pendant cinq ans. Le délibéré sera rendu le 2 septembre prochain à Lons.