VTT – La semaine dernière, Fabien Blondeau et Florian Buffard ont bouclé la GTJ VTT en intégral, soit 384 km entre Mandeure (25) et Culoz (01) au profit de l’association Epilepsie France et après le décès de Quentin, frère de Fabien et ancien technicien des équipes de France de combiné et de biathlon. Ils reviennent sur un exploit hors du commun.
Fabien Blondeau, Florian Buffard, comment vous sentez-vous une bonne semaine après votre traversée intégrale de la GTJ VTT, soit 384 km à travers le massif du Jura ?
Florian Buffard : Ça va bien, j’ai bien récupéré, mais dimanche dernier quand je suis allé encourager les copains du team Exski à la Transjutrail, je n’étais pas bien, sec et courbaturé de partout.
Fabien Blondeau : Les jambes sont restées lourdes quelques jours et le son du réveil n’était pas le bienvenu chaque matin de la semaine. Mais j’ai pu remonter sur le vélo 2 jours après la fin du défi, et la vraie douleur s’est fait ressentir quand j’ai voulu m’assoir sur la selle !
Quelles images vous viennent en tête aujourd’hui quand vous parlez de cet exploit solidaire et sportif ?
Fabien Blondeau : Toutes sortes d’images me traversent la tête, aussi bien la foule qui nous attendait à Chapelle des Bois, que le sourire et les encouragements des personnes qui nous ont accompagnés tout au long de la traversée (ravitaillement, autres VTTistes…). Mais aussi la beauté de nos paysages jurassiens. Sans oublier les moments plus difficiles comme les orages…
Florian Buffard : Houla ! Plusieurs images viennent en tête : la première est lors de l’arrivée à Chapelle-des-Bois. Il y a aussi l’arrivée à Pontarlier. Je me souviendrai de l’énorme orage qu’on a connu aux Plans d’Hotonnes, on était en plein milieu d’un champ vers des lignes à haute tension et il y avait du tonnerre. Il pleuvait des seaux d’eau. Il y avait tellement d’eau que le chemin s’était transformé en une rivière…
Vous avez lancé cette initiative au profit d’Epilepsie France et après la disparition accidentelle de Quentin Blondeau. Comment avez-vous vécu humainement cette traversée à laquelle se sont joints de nombreux champions ?
Florian Buffard : Humainement, on est passé par toutes les émotions, la joie quand on arrive a Chapelle-des-Bois et à Pontarlier, le bonheur, le plaisir de faire du vélo, le soulagement quand on arrive à Culoz. Après oui en réalisant ce défi, les émotions sont fortes, et nous avons été touchés de voir la mobilisation des diverses champions, c’est cool de leur part !
Fabien Blondeau: Que ce soit pour nous sur le vélo ou bien pour l’association Epilepsie France sur les stands, le soutien de ces champions nous a donné encore plus de volonté pour la réalisation et le succès de ce défi.
Est-ce que cette noble cause et ce soutien du monde sportif vous ont donné, dans les moments difficiles, un supplément d’âme pour boucler cet incroyable défi en 24 heures ?
Florian Buffard : Les raisons de ce défi combinées au soutien du monde sportif et aux nombreuses personnes qui nous encourageaient sont une immense force pour vaincre les moment difficiles.
Concernant le côté sportif justement, quelles ont été les principales difficultés de cette traversée ? Comment avez-vous géré une telle distance ?
Fabien Blondeau : La grande difficulté était le côté météo avec un temps orageux et incertain. Des chaleurs humides dans les champs sur les 50 premiers kilomètres, nous sommes passés aux gros orages notamment le deuxième jour aux Plans d’Hotonnes. D’un point de vue physique, nous étions préparés à avoir des passages à vide au vue de la longue distance. Mais le fait de partager l’effort avec Florian nous a permis de nous épauler dans les petites baisses de régimes. Sans oublier tous ceux qui nous ont accompagnés quelques kilomètres et bien sûr notre formidable assistance technique qui n’a manqué aucun ravitaillement.
Florian Buffard : Des moments difficiles pour ma part il y en a eu trois. Les trois fois où on a pris l’orage… Avant de partir j’avais dis, « s’il fait beau ça va aller tout seul ». Moralement la météo est tellement primordiale. Physiquement, la première partie de Mandeure au Pissou avant Morteau est dure, il y a une succession de bosses et la dernière partie de St-Germain au sommet du Grand Colombier est difficile : l’ascension est dure et usante le tout combiné à la fatigue arrivant. On a bien géré la distance du fait que notre équipe d’assistance était au top, on les voyait quasiment toutes les heures, où on se ravitaillait et cela nous permettait de fonctionner par tronçon et non sur la distance globale.
Au final, vous avez récolté une belle somme au profit de l’association. A quoi serviront ces dons ?
Florian Buffard : Oui il me semble que la somme est belle. La cagnotte est encore ouverte et les comptes des diverses buvettes ne sont pas totalement clos. Ces dons seront versés à l’association Epilepsie-France pour soutenir la mise en place d’actions au profit des patients et de leurs familles.
Fabien Blondeau : Nous ne connaissons pas encore la somme exacte mais la plateforme de dons sur internet à dépasser les 2000 euros, et l’argent récolté sur les différentes étapes du parcours nous laisse espérer un total avoisinant les 6000/7000 euros. Ces dons reversés intégralement à l’association Epilepsie France, permettront aux enfants atteints de cette maladie vivre le plus normalement possible, scolarisés dans un établissement adapté à leurs besoins. Mais aussi à faire le nécessaire pour que cette maladie soit d’avantage reconnue sur le plan national.
Photos : Simon Prost-Bayard –
L’album-photos complet de Simon Prost-Bayard est à voir ICI