La CCC® pour Courmayeur Champex Chamonix est passée du statut de « petite sœur de l’UTMB® » à celui d’une course unique en son genre et parmi les plus prestigieuses au monde. En 2010, elle était remportée par Xavier Thevenard. Cette année, celui-ci ne sera pas présent sur la ligne de départ. C’est son frère, Jean-Marie, qui représentera cette famille de sportifs du massif jurassien.
A quelques jours de la CCC, comment vous sentez-vous ?
Ça va bien, merci. Je suis prêt à relever le défi et j’ai vraiment hâte que ça commence.
On vous a quitté à la 2e place de la Transju’Trail, en juin. Comment avez-vous poursuivi votre préparation pendant l’été ?
Après la Transju’Trail [où il a terminé deuxième derrière Dawa Sherpa, ndlr.], j’ai coupé une bonne dizaine de jours pour récupérer et laisser reposer mes jambes. Après, je suis partie en Corse et j’en ai profité pour participer au Restonica Trail. Malheureusement, je n’ai pas été dans le coup car j’ai senti des douleurs. J’avais une tendinite. J’ai donc terminé la course doucement, en mode balade. J’ai admiré le paysage. J’ai parcouru les 68 km en 12h30. Finalement, je suis arrivé assez frais. Je me suis dit : c’est bon signe ! Depuis, j’ai vu un kiné et j’ai complètement coupé pendant 4 semaines. J’ai repris il y a deux semaines l’entraînement. Ça va mieux. Je suis remonté à bloc.
La CCC, c’est une course que vous connaissez un peu. Que redoutez-vous ?
J’ai fait le tour du Mont Blanc il y a quelques années avec des copains. Je vois le parcours. Je connais des passages. Ce que je crains ? Je ne suis pas habité à courir dans les descentes si longues, par exemple dans le grand col Ferret et je redoute la reprise dans les montées. Je me dis que je pourrais ne plus avoir de jambes.
Avec l’ascension de la Tête de la Tronche (2584m) puis du Grand col Ferret (2537m), pensez-vous que tout se joue dans ce premier tiers de la course ?
Oui et non. Oui, parce qu’avec le niveau actuel du trail qui ne cesse de s’accroître, les concurrents qui seront devant pourraient le rester jusqu’à l’arrivée. Je pense que la course va partir vite. Non, car j’en connais un qui m’a prouvé le contraire dans cette même course [En 2010, son frère Xavier Thevenard a attaqué à la moitié du parcours et a brillé dans la dernière descente dans La Flégère, ndlr.]
Dans cette liste de cols (citons encore Bovine, Tseppes et Tête aux Vents), quelle ascension redoutez-vous le plus ?
La Tête aux Vents que je connais pour l’avoir fait. C’est à la fin de la course et je sais que j’ai tendance à partir assez fort et à avoir du mal à terminé le parcours. En plus, ce sera la nuit. Qui sait ? Ce peut être autre chose. Apparemment, Bovine que je ne connais pas grimpe bien. On verra.
A une semaine de porter le dossard n°5055, quel est d’après vous votre point faible ?
Je vous le disais : je pars un peu trop fort car j’aime bien accrocher les favoris. Des fois, ça ne marche pas, des fois ça marche.
Quel est votre objectif ? Un top 5 ?
Je ne pense pas au résultat. Je vais déjà me faire plaisir. 100 km, c’est quand même long pour les pattes et la tête. Je pense être capable d’arriver au bout et de faire quelque chose de bien. Je vais voir au fil des kilomètres comment je me sens et, dès lors, me fixer un objectif.
Avec des supporters de qualité ?
Oui (sourire). Sacha Devillaz, Thibaut Baronian et mon frère Xavier vont assurer mon ravitaillement. Je suis bien entouré.
Le parcours”
Le départ au centre de Courmayeur est empreint d’une ambiance comme seuls les italiens en ont le secret, et c’est dans le même temps un moment rare d’émotion au son de la musique de Vangelis.
Les premiers kilomètres, sur un parcours original différent de celui de l’UTMB®, conduisent rapidement à plus de 2500 m d’altitude à l’un des plus exceptionnels panoramas que l’on puisse imaginer, face au Mont-Blanc et aux Grandes Jorasses. Le passage au Grand Col Ferret (2537m – photo) marque l’entrée de la course en Suisse, où l’on goûtera l’accueil incomparable des bénévoles de la Fouly, de Champex et de Trient. Déjà en France, mais si proche de la Suisse, profitez un instant de l’authenticité et du charme de Vallorcine, avant de découvrir, au terme d’une dernière et impitoyable montée, le vallon des Cheserys, un vrai coin de paradis avec une vue somptueuse sur le massif du Mont-Blanc. Il est alors temps de rejoindre, enfin, l’arche d’arrivée en plein cœur de Chamonix.