Les précautions de la Fédération internationale de ski
La Fédération internationale de ski (FIS) a exclu les équipes russes et biélorusses mardi après-midi, soit 24 heures après les recommandations du Comité international olympique. « Afin de protéger l’intégrité des compétitions sportives mondiales et la sécurité de tous les participants, le Comité exécutif du CIO recommande que les fédérations sportives internationales et les organisateurs d’événements sportifs n’invitent ni n’autorisent la participation d’athlètes et d’officiels russes et biélorusses à des compétitions internationales », indiquait le CIO dans un communiqué publié ce lundi.
La chaîne de télévision norvégienne TV2 a voulu comprendre pourquoi la FIS avait pris autant de temps à réagir, quitte à essuyer de très nombreuses critiques. L’ancien skieur finlandais Martti Jylhä, qui est maintenant représentant des athlètes au conseil d’administration de la FIS, lui a répondu que l’instance qui s’occupe du ski de fond, du saut à ski et du combiné nordique pour les disciplines nordiques, avait voulu s’assurer que, juridiquement, sa décision ne pouvait pas être remise en cause devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Ses statuts stipulent que « la FIS est neutre. [Elle] ne permet aucune discrimination de et par une association nationale de ski, un club ou un membre individuel pour des raisons politiques, raciales ou religieuses. »
« C’est pourquoi nous avons fini par utiliser l’argument de la sécurité », indique encore Martti Jylhä. « La sécurité est importante et a été un sujet du conseil d’administration. Ce n’est pas l’argument le plus important pour moi », confirme en filigrane Erik Roeste, président de la fédération norvégienne de ski, qui a été très actif depuis le jour de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.
Toujours sur TV2, l’avocat spécialisé Robin Mackenzie-Robinson salue la démarche de la FIS : « Ce qui a été considéré par beaucoup comme une hésitation par plusieurs fédérations internationales, comme la FIS, a probablement été un intense effort pour s’assurer que l’exclusion de la Russie et de la Biélorussie sont juridiquement durable. La Russie peut et va probablement contester plusieurs des exclusions des fédérations internationales pour le TAS », dit-il.
« Sans une base juridique solide pour la décision d’interdiction, les chances que la Russie puisse gagner au TAS seront plus grandes », ajoute-t-il.
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