Bolshunov dans les WC
Dimanche, en Suisse, l’entraîneur des distanceurs norvégiens, Eirik Myhr Nossum, a eu une drôle d’idée. Il a conseillé à ses coureurs de peindre le visage d’Alexander Bolshunov dans leurs WC, histoire de ne pas oublier quel adversaire il faudra battre dans un an lors des Jeux olympiques de Pékin (Chine).
L’entraîneur allemand du Russe, Markus Cramer, a évidemment réagi quand on lui a rapporté l’anecdote. « Ils ne devraient pas seulement peindre son visage dans les toilettes, mais dans toutes les pièces de la maison », a-t-il glissé avec humour.
Johannes Hoesflot Klæbo n’est pas entré dans le jeu : « Je ne suis pas compétiteur pour battre Bolshunov, je cours contre moi-même », a-t-il commenté sobrement sur la NRK.
Si les Scandinaves ont le numéro un mondial pour la seconde année consécutive en ligne de mire, c’est que l’athlète leur fait peur. Sur les pistes de la vallée de l’Engadine, en Suisse, où s’est disputé les dernières courses de l’hiver, celui-ci n’a pourtant pas tout gagné. Dimanche, dans le 50 km skate, il a été battu par par Simen Hegstad Krueger, le vainqueur, Hans Christer Holund, Jens Burman, Paal Golberg et Klæbo.
Mais il a skié très vite, surtout samedi dans la mass-start classique où la victoire ne lui a pas échappé. Or, nous étions à une altitude proche de celle où se dérouleront les prochains JO. Les conditions peuvent être comparées. « On ne peut pas s’empêcher d’être terriblement impressionné par le skieur qu’il est. Il possède des compétences qui sont assez extrêmes. Et pour nous, c’est une inspiration de l’observer », admet Nossum.
« À cette altitude, la vitesse à laquelle il a évolué était effrayante », note Simen Hegstad Krueger. Mais il note que le champion du monde du skiathlon peut aussi être dompté, ce qui a été le cas dans l’ultime épreuve.
La faute à une mauvaise glisse, a précisé Bolshunov sur Match TV : « Les skis ne fonctionnaient pas. Sur les surfaces plates, j’ai dû pousser deux fois plus que le reste des gars pour suivre », a-t-il déclaré.
En Norvège, les médias ont une explication à cette domination. Le Russe s’entraîne régulièrement en montagne, quand les Norvégiens restent en plaine. Lors de la saison 2019-2020, il avait effectué un stage à Font-Romeu, dans les Pyrénées. Depuis, plus rien. Le coronavirus ne leur en a pas donné la possibilité.
Si nous voulons le battre aux Jeux olympiques l’an prochain, nous devons être aussi bons.Hans Christer Holund, équipe norvégienne de ski de fond, à la NRK
« La course de samedi a été un coup de semonce. C’était le niveau le plus élevé de ce que j’ai vu cette année. Et il a été meilleur que nous, constate Hans Christer Holund. Si nous voulons le battre aux Jeux olympiques l’an prochain, nous devons être aussi bons. »
La prochaine saison, indique NRK, l’équipe norvégienne de ski de fond prévoit quatre séjours en altitude. Un en été, deux en automne et un juste avant les JO. Une grande partie des skieurs n’en feront que trois, Klæbo participera aux quatre.
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1 Commentaire(s)
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Eric
15/03/2021 à 13 h 27 min
La tête de Bolshunov dans les wc ! que ces norvégiens sont délicats?