Le biathlète Clément Pignier est licencié au Ski club de Saint-Laurent ; il fait également partie du comité régional de biathlon et espère, cet hiver, se rapprocher des meilleurs qui ont déjà intégré le groupe junior de la FFS. Il a déjà terminé trois fois troisième lors de grandes épeuves, deux au Grand Bornand et une fois à Autrans. Entretien.
Cet été, vous avez participé à des compétitions ?
J’ai fais un semi marathon en course à pied à Tromso en Norvège, mais j’ai le syndrome des loges et ce n’est pas allé comme je le voulais.
Expliquez-nous ce qu’est le syndrome des loges ?
En dessous des genoux, mes muscles sont trop gros. Comme tous nos muscles sont dans une poche, les miens touchent la paroi, ce qui crée un frottement et provoque une bonne douleur. De plus en plus de biathlètes ont ce problème dû au ski roues.
Alors que la pratique du ski-roues se développe pour l’entraînement estival…
Exactement, donc cette année je m’entraîne moins en ski roues et fais plus de courses à pied et de musculation. Puis, par la suite, je me ferais opérer .
En stage aux Plans d’Hotonne fin août”
Votre programme pour les prochaines semaines ?
Beaucoup de courses à pied et de musculation donc et du vélo de route avec des séances de tir, puis une semaine de vacances. Aprés je pars en stage d’été du 22 au 27 août avec le comité régional pendant une semaine aux Plans d’hotonne dans l’Ain, avec comme entraineur Loïc Page et Fréderic Guyon.
Comment appréhendez-vous l’hiver avec votre syndrome des loges ?
J’ai déjà vécu une saison d’hiver avec ce problème l’année dernière. Pendant l’hiver, la douleur se calme un petit peu et j’ai appris à vivre avec. Avant chaque course, je mets du froid et je vois un kiné. Repartir pour une saison comme l’année dernière me fait un peu peur mais j’ai changé mes façons de m’entraîner. Peut-être que cette année, ce sera mieux ?
Avec d’autres, avez-vous conscience d’incarner la relève du biathlon jurassien ? Est-ce impressionnant de mettre ses skis sur les traces de grands champions ?
Oui j’ai conscience mais nous sommes beaucoup à vouloir prendre la relève et il n’y a pas beaucoup de places. Oui, c’est impressionnant de prendre les traces de grands champions car déjà nous, les Jurassiens nous avons de grands champions comme Vincent Defrasne (mon préféré) et voir ce qu’ils ont vécu, ça fait rêver mais nous ne sommes pas encore à leur niveau.
Photo : Jocelyne Schwinn