COMBINE NORDIQUE – Après une année compliquée dans l’encadrement de l’équipe de France de combiné nordique, Alex Mougin vient d’être nommé entraîneur saut aux côtés d’Etienne Gouy. Entretien.
Un nouveau challenge pour Alex Mougin
- Depuis ce printemps, vous êtes le nouvel entraîneur saut de l’équipe de France de combiné nordique. Alex Mougin, vous étiez alors en charge de l’entraînement du groupe juniors dames en saut à ski après avoir fait vos classes dans le comité régional de ski du Massif jurassien. Comment prenez-vous cette nouvelle nomination ?
Plus on peut se confronter au haut niveau, plus c’est agréable car j’aime la compétition. Ça se passait bien avec les filles mais j’avais fait ce que j’avais à faire. Le combiné, c’est le sport que je faisais un peu plus jeune. Je connais les athlètes pour avoir fait de la compétition avec eux.
- Vous prenez place aux côtés d’Etienne Gouy, chef d’équipe. Comment s’est passée la première prise de contact avec les athlètes ?
Plutôt bien. Avec les plus anciens du groupe Laurent Muhlethaler et Antoine Gérard, on se connaissait avant donc on va pouvoir conforter un climat de confiance qui sera important une fois sur le tremplin. Il règne une bonne ambiance et la vie de groupe est agréable.
- Après une année difficile en termes de management du groupe, quel sera votre priorité avec une équipe jeune emmenée par Antoine Gérard ?
On sait que le saut repose sur de petits points techniques précis et une approche psychologique positive. Il sera important de retrouver confiance et régularité sur le tremplin pour stabiliser les résultats. On échange beaucoup avec tout le staff, chacun amène sa petite touche. Que ce soit avec les filles ou les gars aujourd’hui, c’est important pour moi d’être chapeauté par un chef comme Etienne Gouy qui a une grande expérience du haut-niveau. C’est également important de me sentir à l’aise dans l’équipe pour donner le meilleur.
- Les athlètes sont-ils justement en attente de plus de stabilité dans l’encadrement ?
Quand on en a parlé, on sent qu’ils ont envie d’être plus réguliers sportivement parlant. L’an passé, ils ont pêché en régularité et sont donc à l’écoute. Pour le reste, non je n’ai pas ressenti cette attente.
Se faire les dents sur la coupe du monde
- Quelle sera votre recette pour faire progresser les plus jeunes qui seront vite confrontés à la coupe du monde ?
Un groupe progresse plus vite ensemble. Les anciens tireront les jeunes et les jeunes peuvent pousser les plus anciens à se dépasser à l’entraînement. Avoir un groupe a un impact sur la dynamique, l’émulation et au final, sur les résultats.
- Etes-vous dans une optique à moyen terme avec les Jeux olympiques de Pékin 2022 dans le viseur ?
Ça peut être un objectif. Je suis toujours partie du principe que tant qu’on peut apporter aux athlètes, on continue de se fixer de beaux objectifs mais si les résultats ne sont pas là, on n’est pas là pour nous mais pour les athlètes. J’aimerais y aller mais si quelqu’un est meilleur que moi, il prendra la place d’entraîneur pour accompagner au mieux le sportif. On va profiter de cette année sans mondiaux pour se faire les dents sur la coupe du monde.
Photo : Alex Mougin