Combiné nordique : Laurent Muhlethaler et Mattéo Baud ont volé
Ce jeudi matin, les combinés français Laurent Muhlethaler et Mattéo Baud ont découvert le vol à ski sur le tremplin géant de Planica (Slovénie). Cette idée, venue d’un challenge lancé par leurs coachs en cas de podium cet hiver en coupe du monde, a, une fois l’objectif validé, pris forme grâce à l’aide de Nik Knaus, le coach des combinés slovènes. « On peut vraiment le remercier ainsi que l’organisation qui nous a autorisé à venir », explique Alexandre Mougin, l’entraîneur de saut des Bleus, à Nordic Magazine.
C’est donc en ouverture de la qualification du premier concours de coupe du monde de la semaine, qu’ils ont pu connaître le grand frisson du vol. « Après le report de mercredi [décidé à la suite d’une lourde chute d’un Slovène et d’une dégradation des conditions aérologiques, NDLR], qui ne nous a pas mis en confiance, on s’est levés à 5h30 pour être à 7h15 en haut du tremplin. On n’a jamais été aussi tôt que cela en haut d’un tremplin, note Laurent Muhlethaler. Mais c’est le prix à payer pour réaliser son rêve. »
Un shoot d’adrénaline indescriptible
Dès leur premier saut, réalisé au petit matin avec de l’« appréhension », selon Mattéo Baud, les copains franc-comtois réalisait de magnifiques vols, passant la barre mythique des 200 mètres pour se poser, tous deux, à 213,5 mètres. « C’était l’explosion de joie, de la folie. On se dit qu’on a réalisé notre rêve, qu’on a passé les 200 mètres. C’est dingue le shoot d’adrénaline qu’on prend à ce moment-là. Ce sont des souvenirs pour la vie », estime Laurent Muhlethaler.
Pour Mattéo Baud, ce vol était un « soulagement » : « Pour le comprendre, il faut le vivre. Sur ce premier vol, avec 2 m/s dans le dos, on sort avec Lolo [Laurent Muhlethaler, NDLR] le bon saut au bon moment. Il est sorti des tripes et on le fait ensemble avec la même longueur. Ce sont des moments qui vont rester graver dans notre vie. C’était juste magique. »
Sur son deuxième saut, le combiné de Métabief (Doubs), depuis la barre coupe du monde donc bien plus bas, se posait à 209 mètres. « C’est juste incroyable ! On a regardé, j’aurais passé la qualification du jour en saut spécial. J’en garde un souvenir inoubliable », indique un Mattéo Baud radieux. Selon Alexandre Mougin, leur coach qui a suivi leurs sauts depuis la table, cette journée était une « super expérience » : « Ils ont été présents d’entrée de jeu, je suis très satisfait de leurs vols », termine-t-il.
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