Combiné nordique : Laurent Muhlethaler a pris le temps de digérer
Le 28 février dernier, et alors que la saison de combiné nordique battait son plein, Laurent Muhlethaler mettait un terme prématuré à son hiver 2023/2024. Dans les colonnes du Progrès, le Prémanonier annonçait « vouloir faire une pause, [s’]éloigner un peu du combiné pendant quelque temps ».
De retour à l’entraînement depuis maintenant plusieurs semaines, le Jurassien est revenu, pour Nordic Magazine, sur cette période difficile avant d’évoquer la suite de sa préparation estivale qui a déjà débuté ces derniers jours après un premier regroupement dans le Vercors.
- Vous aviez terminé votre hiver le 28 février dernier avant la coupe du monde de Lahti (Finlande), comment vous sentiez-vous après cette décision ?
Après ma fin de saison prématurée, j’ai eu comme un passage à vide car c’est une décision qui n’est pas facile à prendre. C’est quand même le travail de sept mois d’été qui est mis à la poubelle même si ce n’est pas vraiment le cas car je sais que cela me servira pour la suite. Il m’a fallu du temps pour digérer.
- Cela vous a permis de retrouver vos proches et amis pour surmonter cette épreuve…
Je veux remercier ceux qui m’ont soutenu et notamment ma famille. J’ai pu plus les voir que d’habitude. J’ai fait des choses que je n’avais pas l’habitude de faire à cette période.
- Avec du recul, qu’est ce-que cette coupure vous a apporté ?
Cela m’a fait du bien et surtout penser à autre chose. Je crois que j’avais besoin de m’éloigner du combiné pour mieux revenir. J’ai commencé à l’âge de six ans. J’en ai aujourd’hui vingt-six et je n’avais jamais débranché.
- Vous avez repris l’entraînement depuis plusieurs semaines. Ressentez-vous déjà les effets de cette fin de saison prématurée ?
Cela me permet de m’éclater dès la reprise. C’est comme si c’était mes premiers sauts ! J’ai l’impression d’être de retour au comité départemental à mes débuts où je découvrais tout. Là, je découvre mais avec un niveau pas trop mal. Retrouver ce plaisir qui m’anime était important. Il y a des sensations extraordinaires à vivre. Il faut bien se rendre compte de la chance que l’on a.
- Ces derniers jours, vous étiez dans le Vercors pour votre premier regroupement de la saison estivale, comment ce premier stage s’est-il déroulé ?
C’était un grand plaisir de repartir en stage. On s’est regroupé récemment dans le Vercors avec l’équipe. On a pas mal travaillé sur les combines et c’était l’objectif principal. On a pu faire quelques séances ensemble et cela fait du bien. Il y aussi l’arrivée de Ludovic Bourgeois [entraîneur du ski de fond et ancien technicien, NDLR]. Tout cela se met bien en place ! J’ai aussi pas mal travaillé au printemps. J’ai fait mes jours pour mon CIP donc j’étais bien occupé.
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