Combiné nordique : chez les hommes, le duel Allemagne-Norvège fait rage
Depuis le 25 novembre, les meilleurs combinés de la planète se livrent une bataille acharnée. Bien que certains athlètes autrichiens, comme Johannes Lamparter, ou japonais, à l’exemple de Ryota Yamamoto, sortent du lot, cette nouvelle saison ressemble à un match entre la Norvège et l’Allemagne.
Dans le top 10 actuel, de nombreux représentants de ces deux nations sont présents. Du côté scandinave, on retrouve Jarl Magnus Riiber et Jens Luraas Oftebro. Le premier d’entre eux occupe d’ailleurs actuellement le trône de leader de la coupe du monde.
Le drapeau noir, rouge, jaune est, lui, mis en avant par les performances de Terence Weber, Eric Frenzel, Manuel Faisst, Vinzenz Geiger et Julian Schmid.
Et au-delà de posséder d’excellentes individualités, ces deux groupes fonctionnent très bien ensemble. À leur meilleur niveau, personne ne peut réellement les battre.
Le par équipes de Lillehammer (Norvège) en a été la preuve formelle. Geiger et ses pairs avaient dans un premier temps remporté le concours de saut matinal, juste devant leur principal adversaire.
Riiber, Graabak, Bjoernstad et Oftebro en ont décidé autrement sur la piste de ski de fond et se sont imposés. Vingt-six petites secondes séparent les deux teams. En revanche, derrière, l’écart est immense avec les autres nations.
Le Japon a passé la ligne d’arrivée 1 minute 44 après les vainqueurs du jour. La marge est conséquente. L’Allemagne et la Norvège semblent vraiment se détacher. Leur bataille risque de se poursuivre pendant les prochains mois, et aux Jeux olympiques, en février prochain.
Ce duel n’est pas une surprise. Cela fait plusieurs années que cela dure. En 2019, débutait la suprématie de Jarl Magnus Riiber (Norvège). Lors de cet hiver, les deux germaniques Johannes Rydzek et Vinzenz Geiger ont terminé aux abords du podium, laissant place à Akito Watabe (Japon) et Franz-Josef Rehrl (Autriche). Il s’agit de la dernière saison où l’Allemagne n’a pas réussi à placer un de ses combinés dans le top 3.
Dès l’année suivante, la lutte entre la Mannschaft et les vikings a été rude. Dans les sept premiers : quatre Norvégiens, trois Allemands. Depuis, très peu sont ceux qui parviennent à s’immiscer dans cet affrontement.
Du côté des femmes, la Norvège est seule au monde
Chez les dames en revanche, l’Allemagne n’a pas son mot à dire, puisque sa première représentante au classement, Cindy Haasch, est seulement neuvième. En réalité, aucune autre nation que la Norvège n’a réellement de poids cette saison.
Alors oui, Annika Sieff (Italie) est quatrième au général. Oui, les Scandinaves ne sont pas seules dans le top 10. Mais bon, on ne peut difficilement faire mieux qu’elles, pour la simple et bonne raison qu’elles ont remporté toutes les épreuves de la saison. Que ce soit les individuels Gundersen, la mass-start d’Otepää (Finlande) ou le par équipes de Lillehammer, à domicile.
Ces performances sont, certes, à mettre au crédit de l’ensemble de la team Norge, mais aussi et surtout à Gyda Westvold Hansen. Leader du classement général avec déjà 150 et 200 points d’avance sur ses compatriotes Ida Marie Hagen et Marte Leinan Lund, la jeune femme de 19 ans a mis une importante option sur le gros globe, dès le premier mois de compétition.
Elle est bien partie pour succéder à l’Américaine Tara Geraghty-Moats, qui a mis, en avril dernier, le combiné nordique de côté pour se consacrer au biathlon. Meilleure dans les airs et sur les skis que toutes ses concurrentes, elle reste, pour l’heure, toujours invaincue cette saison.
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