Combiné nordique : « Je n’ai pas de séquelles liées à la Covid-19 », rassure Laurent Muhlethaler
Laurent Muhlethaler va aujourd’hui inscrire son nom à la longue liste des sportifs français ayant pris part à des Jeux olympiques d’hiver. Si, en 2018, le Jurassien avait été sélectionné à Pyeongchang, en Corée du Sud, les entraîneurs avaient fait le choix de le classer comme réserviste dans la hiérarchie. Quatre ans plus tard et 1 227 kilomètres plus loin, le Jurassien tiendra le rôle de leader de l’équipe de France pendant la quinzaine.
À l’approche de sa première compétition sur petit tremplin, qui débutera à 9 heures en France, « Lolo » comme il est surnommé, se livre en exclusivité à Nordic Magazine.
- Comment se passe votre adaptation à la capitale chinoise ?
L’adaptation est plutôt bonne. Je suis arrivé samedi à Pékin. J’ai vite pris mes marques avec le décalage horaire. Tout va bien de ce côté-là. Je suis impatient d’attaquer. Cela fait quelques semaines qu’on a l’excitation qui monte et que cela devient long, j’avais vraiment envie de découvrir le stade. Cela fait du bien d’enfin y être.
- Vous avez découvert le tremplin olympique de Zhangjiakou à l’occasion des entraînements. Quelles sensations avez-vous eu sur ce dernier ?
On a découvert le tremplin dimanche matin. J’étais content d’arriver sur site, mais pour l’instant, je reste un peu sur ma faim suite à mes sauts d’entraînement. Ce n’est pas le niveau que je veux avoir sur les Jeux pour l’instant. Après, c’est assez serré quand même. J’ai fais des fautes qui se corrigent plutôt facilement normalement. Donc, ça ne m’empêchera pas de réussir mes JO.
- Vous avez attrapé la Covid juste avant le week-end à la Val di Fiemme, en Italie. Avez-vous des séquelles de la maladie ou êtes-vous guéri à 100% ?
Je n’ai pas de séquelles liées à la Covid. Mon niveau à ski n’a pas bougé. Je suis resté dans mes valeurs habituelles. Au tremplin, cela ne change absolument rien d’avoir la Covid ou pas. De ce côté-là, tout va bien.
- On sait que pour beaucoup d’athlètes, la Covid-19 représente un véritable stress lors de cette édition des Jeux. Comment le vivez-vous de votre côté ?
Le plus grand stress, c’était juste avant d’arriver en Chine et le premier jour. Maintenant que j’y suis, que tout est bon à ce niveau-là, c’est un petit peu moins stressant. On se protège toujours super bien, on met toujours le masque, on se lave à outrance les mains. Il y a moins de tensions liées à la Covid depuis que je suis sur place.
- L’ambiance n’est-elle pas trop pesante au vu des règles sanitaires en vigueur en Chine ?
Il n’y aura pas échanges avec les autres athlètes cette année. En tout cas, beaucoup moins que d’habitude. Malgré tout, je trouve que tout le monde a le sourire, même au self. On est bien accueilli par les Chinois. Ce n’est pas trop pesant. Je le vis assez bien. Je pensais moins bien le vivre que ça…
Muhlethaler nourrit de réelles ambitions aux Jeux
- Quelles ambitions avez-vous sur ces JO ?
Mon ambition ? Faire un top 10 sur un individuel. Je coche plutôt le grand tremplin, mais dès le petit aujourd’hui, je suis capable de le faire. Être dans les dix meilleurs aux JO, cela a déjà de l’allure je trouve. Je me sens prêt. J’ai beaucoup travaillé. J’ai été sérieux et j’ai fait le boulot nécessaire. Je veux vraiment en découdre.
- Enfin, que représentent les Jeux Olympiques pour vous ?
Les Jeux, c’est vraiment un rêve de gamin. Je me souviens avoir regardé tous les JO depuis Vancouver en 2010. C’est la compétition dont je parle depuis que je suis tout petit. Même avant de savoir ce que c’était réellement, j’en parlais déjà. Cela fait déjà un moment que cela trotte dans ma tête.
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