Combiné nordique : Brocard, Gérard, Baud, Blondeau et Vallet reviennent sur leur début de saison
Alors que les saisons féminines et masculines de combiné nordique ont débuté il y a près d’un mois, les athlètes tricolores profitent des fêtes de fin d’année pour dresser le premier bilan de l’hiver à Nordic Magazine.
Cette saison, les femmes vivent un rêve éveillé sur le circuit de la coupe du monde de combiné nordique. Après une première année tronquée par la Covid-19, elles ont enfin la possibilité de se rendre sur divers sites mythiques de ce sport en Europe. Rien que pour ça, la Française Léna Brocard est heureuse : « En trois semaines, on a presque autant couru que l’hiver dernier. C’est vraiment cool d’avoir retrouvé cet esprit de compétition et de pouvoir me confronter avec les autres filles. »
Pour ce qu’il en est de ses performances, l’Iséroise est mitigée. « C’est une entame plutôt correcte, même si je ne me satisfais pas vraiment de mes performances. J’espère mieux faire par la suite. Je me suis rendu compte que le niveau général n’était pas astronomique et donc, qu’il y avait de belles choses à aller chercher cet hiver », assure-t-elle.
Côté messieurs, hormis Laurent Muhlethaler qui déclarait il y a quinze jours qu’il se sentait « libéré » après son top 6 à Otepää (Estonie), les combinés français ne portent pas encore cette saison dans leur cœur. C’est notamment le cas d’Antoine Gérard.
Trente-cinquième au classement, le Vosgien n’est, pour l’instant, pas au niveau qu’il espérait. « C’est un début d’hiver difficile. Mes résultats ne sont pas fous. Au tremplin, il y avait de belles choses à faire. Pourtant, plus ça avançait, plus j’ai eu tendance à me crisper. Même sur les skis, c’est dommage parce que j’étais en forme avant la saison, mais je n’arrive pas à retranscrire ça dans mes performances », déplore-t-il.
Même constat pour Mattéo Baud. « Pour ma part, c’est un début d’hiver compliqué. Du moins, plus compliqué que l’année dernière. Après cet été, j’étais confiant sur mon niveau au tremplin. Je suis arrivé sur la coupe du monde avec des ambitions et des attentes. Le niveau est très élevé sur le circuit, donc les moindres erreurs coûtent chères. J’ai vraiment eu du mal en ce début de saison à retrouver de bonnes sensations », avoue-t-il.
« C’est frustrant, car à cause de mes sauts, je ne pars jamais mieux que vingt ou vingt-cinquième. Je sais très bien que j’ai les capacités pour jouer devant. Sur les skis, j’ai bien progressé. Je suis content à ce niveau-là. Sur les dernières courses, je remonte quatre ou cinq places sur la piste à chaque fois. C’est positif, car l’an passé, c’était tout le temps l’inverse », ajoute-t-il avec enthousiasme.
Gaël Blondeau ne semble pas plus heureux de son début de saison qu’Antoine Gérard ou Mattéo Baud, bien qu’il ait des sources de satisfaction. « J’ai obtenu mes premiers points en coupe du monde, donc ça, c’est une bonne chose à prendre. Mais après, il y a aussi eu des moments difficiles au tremplin depuis le début de l’hiver. J’ai encore beaucoup de choses à régler pour être plus régulier et rentrer plus souvent dans les points. »
Il y a les satisfaits et ceux qui estiment ne pas encore être à leur meilleur niveau. Mais il y a aussi ceux qui se situent entre les deux. Le jeune Edgar Vallet en fait partie. Après un beau début de saison, le natif de Pontarlier (Doubs) a reçu une belle récompense des entraîneurs français. « Je suis satisfait de ce que j’ai fait pour l’instant. J’ai bien commencé l’hiver en coupe continentale. Après quasiment un an sans compétition pour moi, vu que je n’en ai pas fait beaucoup la saison dernière, je ne savais pas trop où j’allais me situer. Au final, cela s’est vraiment bien passé. J’ai eu la chance d’aller en coupe du monde le week-end dernier. Ça m’a fait vraiment plaisir d’être sélectionné. Je ne m’attendais pas à ce que les entraîneurs me laissent ma chance », se réjouit-il à notre micro.
Mais il n’a pas la sensation d’avoir pleinement saisi cette opportunité : « J’étais content d’être à Ramsau, mais c’était assez dur. Sportivement, je m’attendais à mieux faire. Au final, je n’ai pas réussi à mettre en place les choses qu’il fallait. »
À 41 jours des Jeux olympiques de Pékin, l’immense majorité des combinés français n’ont que cet objectif en tête. Il leur reste donc un petit peu plus d’un mois pour atteindre leur meilleur niveau et arriver en terre chinoise dans des conditions optimales.
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