08:59. Comme elle l’indique ce matin dans un communiqué, la Fédération internationale de ski (FIS) a été informée par l’Agence nationale antidopage autrichienne (NADA) de la décision finale du Tribunal arbitral du sport (TAS) dans l’affaire concernant l’athlète de combiné nordique Mario Seidl, accusé d’avoir enfreint l’article 2.2 du règlement antidopage de la FIS.
La décision du TAS entraîne l’annulation définitive des résultats, titres et gains obtenus par Mario Seidl entre le 6 octobre 2016 et le 18 février 2017, ainsi que du 19 février au 1er avril 2019.
L’une des conséquences de cette décision est la disqualification de l’équipe autrichienne, qui comprenait Mario Seidl, de l’épreuve par équipes HS109/4×5 km des championnats du monde de ski nordique à Seefeld en 2019. L’Autriche est donc déchue de sa médaille de bronze, désormais attribuée au Japon.
Tout commence en 2020 lorsque des anomalies sont détectées dans le passeport biologique de Mario Seidl. Les valeurs sanguines du sportif laissent entrevoir une possible manipulation, ce qui entraîne l’ouverture d’une enquête par les autorités antidopage autrichiennes. Après plusieurs mois d’analyse et d’examen, la sanction tombe : le jeune homme est suspendu rétroactivement du 28 novembre 2019 au 27 novembre 2023.
La défense de l’athlète de combiné nordique : une maladie auto-immune
Loin de se laisser faire, Mario Seidl décide de contester la décision. Il affirme que les anomalies constatées dans son passeport biologique sont dues à une pathologie rare : l’hypogammaglobulinémie, une maladie auto-immune qui affecte la production d’anticorps et peut influer sur les paramètres sanguins surveillés dans le cadre du programme antidopage. Il produit des éléments médicaux, consulte des spécialistes, et fait appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Mais en mai dernier, le TAS rejette son recours. La suspension est maintenue, et Mario Seidl reste donc déchu de ses résultats. Dans un communiqué, il déclare : « Je suis victime d’une fausse accusation. J’ai toujours respecté les règles. Ma maladie a été ignorée. »
Des experts en médecine du sport ont rappelé que l’hypogammaglobulinémie pouvait, dans certains cas, perturber la lecture des paramètres biologiques. Toutefois, la NADA, comme le TAS, a considéré que les preuves médicales fournies par Seidl n’étaient pas suffisantes pour expliquer les variations observées.
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