Combiné nordique : le groupe France plane dans le sillage de Mattéo Baud
Ce lundi matin, Mattéo Baud est probablement toujours perché sur son nuage. Auteur dimanche après-midi de son tout premier podium en coupe du monde de combiné nordique au bout d’un incroyable concours de saut à ski, où il a plané jusqu’à 145 mètres, le Doubiste a brisé une barrière qu’aucun Français n’avait enfoncé depuis plus de 2000 jours.
C’est dire si la performance du vice-champion du monde juniors 2021 a été gigantesque. « Pendant le concours, j’étais dans la pente, explique Alexandre Villet, chef d’équipe des combinards français, à Nordic Magazine. Il a fait un saut extraordinaire. Mais, une fois qu’il a pris la tête, il y avait encore du monde derrière. C’est seulement quand le Japonais Ryota Yamamoto, excellent sauteur, est passé derrière qu’on a commencé à gentiment y croire. C’est le tournant du concours. »
« Je ne pouvais pas espérer mieux comme début de saison »
Finalement deuxième derrière son idole Jarl Magnus Riiber, le fils de Frédéric Baud, qui lui avait fait la surprise de venir en Finlande pour les premières compétitions de l’hiver, a offert un shoot d’émotion au clan tricolore. « C’est la cerise sur la gâteau du week-end parce qu’on l’avait attaqué les quatre gars dans les points, puis deux top 10 samedi, estime Alexandre Villet. Je ne pouvais pas espérer mieux comme début de saison. »
Cette place sur la boîte est d’autant plus belle que, rappelez vous, les combinés tricolores ont longtemps été sans encadrement officiel au printemps. Ce n’est que le 18 juillet qu’Alexandre Villet a été nommé en remplacement d’Etienne Gouy, parti gérer les circuits nationaux de saut et de combiné. « Le printemps a tellement été difficile et à flux tendu pour s’organiser… c’était hyper stressant ! On a pris beaucoup de retard dans la réflexion du projet mais on est tout de même parvenus à mettre les différents éléments bout à bout pour s’organiser correctement », raconte encore Villet.
Rendez-vous à Lillehammer
Ainsi, les tricolores ont pu terminer leur préparation par plusieurs stages qualitatifs : du saut à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), du ski à Davos (Suisse) puis un rassemblement à Rovaniemi (Finlande) avec une compétition de préparation. « C’était parfait, note le chef d’équipe français, épaulé dans ses missions par Alex Mougin et Arnaud Durand. On sentait les gars très bons au tremplin. On y croyait, mais de là à y croire pour des top 10 et un podium… On est là où on voulait être, mais plus tôt qu’espéré. »
Mardi, le groupe France prendra la direction de Lillehammer (Norvège) où un nouveau week-end de coupe du monde est au programme. Avec d’autres exploits hexagonaux ?
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