Combiné nordique : un Norvégien en cache un autre
Mardi, Joergen Graabak a remporté la compétition olympique sur grand tremplin à l’issue d’une course de ski de fond qui a connu plusieurs coups de théâtre. Ce n’était pourtant pas ce Norvégien qui était attendu. Jarl Magnus Riiber était en effet le favori.
Mais, pendant dix jours, il n’avait pas pu skier sur la piste olympique de Zhangjiakou, enfermé dans sa chambre d’hôtel, après un test positif à la Covid-19.
S’il avait déjà réussi son saut plus tôt dans la matinée, beaucoup s’interrogeaient sur ce qu’il allait pouvoir montrer sur les skis sur une neige à -22°C. Parti avec 44 secondes d’avance sur son premier poursuivant, il grappillait déjà près de quatre secondes en un kilomètre.
Derrière, quatre hommes partaient ensemble à la chasse du Norvégien, à 20 secondes des Autrichiens.
La course semblait pliée. Sauf qu’à son retour dans le stade, Jarl Magnus Riiber s’est trompé de chemin, il s’est dirigé vers la ligne d’arrivée. Il a dû faire demi-tour. Cette bourde faisait évidemment l’affaire de ses rivaux qui revenaient à dix secondes, avant de le rattraper.
A mi-course, le Scandinave skiait donc avec le Japonais Akito Watabe et l’Allemand Manuel Faisst. Derrière, à six secondes, les Autrichiens Johannes Lamparter et Franz-Josef Rehrl, l’Estonien Kristjan Ilves et le Japonais Ryota Yamamoto se rapprochaient. Le premier, double champion du monde juniors et seniors l’hiver dernier, parvenait à recoller au prix d’un gros effort qu’il allait bientôt payer. Il n’a pas été le seul à passer à la caisse.
Après 23 minutes de course, un second coup de théâtre venait en effet rebattre les cartes. Jarl Magnus Riiber craquait. Il ne parvenait pas à suivre. Johannes Lamparter, lui aussi, allait très vite avoir du mal à tenir la cadence. Ce qui faisait les affaires de Watabe et Faisst, mais pas seulement.
D’autres combinés n’avaient pas dit leur dernier mot, et deux Norvégiens s’invitaient dans la danse à l’occasion de la dernière montée. Mieux que ça, ils allaient jouer leur partition et l’emporter. Ce fut la dernière surprise. Joergen Graabak décrochait l’or, devant son compatriote Jens Luraas Oftebro. Akito Watabe, qui avait espéré mieux, se contentait du bronze.
Antoine Gérard se classait 14e, à 1’39 du vainqueur. Mattéo Baud finissait, lui, 21e, et Laurent Muhlethaler, 26e.
Le classement
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