Combiné nordique : Romane Baud en coupe du monde
Depuis ce lundi et jusqu’à mercredi, la combinée nordique française Romane Baud, dix-sept ans, est une étudiante comme les autres au lycée Xavier Marmier de Pontarlier (Doubs) où elle est en section sport étude. Jeudi, elle enfilera de nouveau ses habits de sportive pour décoller vers la Norvège et Trondheim où son premier week-end de coupe du monde l’attend.
Quelques heures après l’officialisation de sa sélection, la sociétaire de l’Olympic Mony d’Or s’est confiée à Nordic Magazine. Entretien.
- On vous imagine super contente après cette première sélection en coupe du monde : comment l’avez-vous appris ?
En effet, c’est une très grande joie ! Je savais qu’il y avait une compétition mixte sur cette étape de Trondheim, mais on n’a pas été informées qu’il y avait des sélections sur le week-end de FESA Cup à Oberhof. C’était donc une belle surprise quand mon entraîneur, Samuel Guy, m’a annoncé que j’étais sélectionnée après ma quatrième place [obtenue dimanche dernier, NDLR]. Je ne m’y attendais pas forcément !
- Qu’avez-vous ressenti au moment de l’annonce ?
J’ai sauté de joie intérieurement [rires] ! C’est un bel accomplissement et ça récompense tout ce que j’ai fait jusqu’à présent. Surtout, pouvoir y aller avec Matt [Matteo Baud, son grand frère, NDLR], ça va être cool !
- Justement, est-ce quelque chose dont vous rêviez de vous retrouver ensemble en coupe du monde ?
Forcément ! On en parle souvent, mais je ne m’étais pas dit que cela arriverait aussi vite. Je suis bien contente et il l’est aussi ; pour ma première fois, ça va être une belle expérience en famille ! C’est encore plus beau d’autant plus que je vais commencer en coupe du monde par la compétition mixte avec lui. Je suis sa fan numéro un donc c’est magnifique, j’ai trop hâte !
- Pour vous, que représente cette sélection en coupe du monde ?
Passer de la FESA Cup à la Coupe du Monde, cela représente un grand pas, mais je m’y étais préparée. Je ne m’attends pas à quelque chose d’incroyablement impressionnant, mais je pense que je suis prête à y aller. Je me suis préparée pour atteindre le plus haut niveau possible.
- Vous allez devenir la deuxième Française à prendre un départ en coupe du monde de combiné nordique : êtes-vous fière de figurer parmi les pionnières de votre sport ?
Bien sûr ! Je suis fière de pouvoir faire partie des filles qui développent le combiné nordique féminin. On va essayer de montrer aux décideurs du combiné que les filles arrivent, qu’on a notre place et qu’il va falloir faire bouger les choses pour aller aux Jeux olympiques.
- Ces dernières semaines, vous avez pu prendre de l’expérience internationale lors des Jeux olympiques de la jeunesse puis les championnats du monde juniors : racontez-nous cet enchaînement…
C’était une belle quinzaine ! En Corée du Sud, d’abord, j’ai fait une belle performance avec une huitième place dont j’étais super contente. C’était la première fois que je participais à une compétition face au monde entier donc c’était super de se confronter à tout le monde. Là-bas, j’ai adoré le tremplin ! Ensuite, à Planica pour les Mondiaux, c’était plus compliqué. J’ai peut-être eu le contre-coup des JOJ et il y avait plus de niveau avec l’arrivée de filles qui sont déjà en coupe du monde. C’était un peu dur, mais il fallait y passer !
- Comment imaginez-vous la découverte de la coupe du monde ?
Je ne préfère pas avoir trop d’idées. Je vais y aller sereinement avec les cartes que j’ai en main pour faire ce que je sais faire sans vouloir en faire trop. Je vais simplement essayer de rester à mon niveau !
- Vous allez y retrouver Léna Brocard, la première Française à disputer des coupes du monde : que représente-t-elle pour vous ?
C’est un peu une idole ! Comme elle est la seule Française en coupe du monde, on la suit de près. C’est beau ce qu’elle arrive à faire, donc, forcément, cela donne envie de faire la même chose en suivant ses pas. Léna [Brocard], d’ailleurs, nous encourage toutes à la suivre pour la rejoindre ! J’espère pouvoir le faire de plus en plus régulièrement dans le futur.
- Vous montez justement en coupe du monde pour l’étape servant de répétition générale aux Mondiaux 2025 : est-ce un rendez-vous que vous visez d’ores et déjà ou est-ce trop lointain ?
Je ne sais pas trop encore… J’essaie d’être dans l’instant présent, mais forcément, c’est dans un coin de ma tête. Je vais travailler dur cet été, et on verra ce que ça donnera l’hiver prochain.
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