Il n’y a pas qu’à Chaux-Neuve que les combinés français sont montés sur le podium. En Russie, Geoffrey Lafarge et Nicolas Martin ont eux aussi eu droit aux honneurs de la boîte, avec même une victoire en prime pour le premier. Résultat : les Français viennent d’arriver en Allemagne avec 4 représentants sur 4 dans le top 10 de la coupe du monde B.
Pendant que Jason Lamy Chappuis et Sébastien Lacroix montaient sur le podium en coupe du monde à Chaux-Neuve (qui a oublié ?), d’autres combinés se distinguaient en Russie. Nous avions parlé avec Samuel Guy (lire notre entretien) de cette étape. C’était avant la compétition. L’heure est maintenant au bilan.
D’abord, l’athlète des Contamines, Nicolas Martin, décrit le décor : « -20°C, de la neige et un super centre flambant neuf ! Le site de Chaikovsky a été terminé l’an dernier. » Plusieurs épreuves étaient programmées en coupe du monde B. Les Français étaient représentés, outre par les deux combinés déjà cités, par Wilfried Cailleau et Geoffrey Lafarge.
Victoire pour Geoffrey Lagarge
Ce dernier n’a pas affronté le froid pour rien. Dimanche, les conditions météorologiques étaient vraiment difficiles. Il neigeait beaucoup et le site était très venteux le matin pour la Gundersen individuelle. Puis, à midi, le temps est devenu meilleur et le jury a décidé de commencer par le saut.
Le vainqueur de la troisième épreuve COC à Chaikovskiy est en effet Geoffrey Lafarge (FRA) avec un temps total de 28:35.5. Il a franchi la ligne d’arrivée 2,5 secondes avant Alexander Brandner (AUT), qui a obtenu la deuxième place. La troisième est revenue au Russe Ivan Panin (+5,5 s).
C’est un Japonais a dominé le concours de saut. Sur le tremplin HS140, Shun Yamamoto a réussi 125,5 m (115,2 points). Il a été suivi par deux Russes: Ivan Panin (122 m, 110 p.) et Ernest Yahin (Russie, 118.5, 108 p.).
Yamamoto a commencé la course de ski de fond de 10 km en pole position, suivi par Ivan Panin à 21 secondes et Ernest Yahin à 52. Mais le meilleur temps a été enregistré par Geoffrey Lafarge qui était seulement 18e après le saut. C’est dire s’il s’est battu avec succès pour la première place. Son commentaire à l’arrivée : « froid, frais, bien organisé. »
Nicolas Martin se classe 6e, avec le 3e temps en ski. Le Jurassien Samuel Guy occupe la 10e position (7e après son saut de 96 mètres), et Wilfried Cailleau la 16e.
Nicolas Martin sur le podium
La veille, tandis que le thermomètre affichait – 25°C, les tricolores ont disputé un team sprint par équipes de 2. Nicolas Martin et Wilfried Cailleau ont échoué au pied du podium. Des résultats moyens sur le tremplin de Chaikovskiy les ont empêchés de monter sur la boîte où prenaient place les Autrichiens Lukas Greiderer et Marco Pichlmayer, devant des Allemands et d’autres Autrichiens. Samuel Guy et Geoffrey Lafarge se contentaient d’une 8e place.
Enfin, il faut évoquer la Gundersen de vendredi qui a souri à Nicolas Martin (+ 32 secondes), 3e, derrière le Japonais Shun Yamamoto et l’Autrichien Marco Pichlmayer. Sur les skis, le Français a été le plus pressé d’en finir. Sur le tremplin, ne s’était-il pas classé 10e avec un saut 118 m, ce qui équivaut à un retard de 1min18 sec sur le Japonais (1er du concours). « J’avais pour consigne de ne pas passer en tête du groupe et de suivre simplement. C’est ce que j’ai fait, mais il m’a quand même manqué du peps dans le sprint. Dommage, c’est une belle 3e place pour finir. Le Japonais nous a tous surpris en tenant plus que le coup devant ! ».
Pour Samuel Guy, La journée avait bien commencée, avec un saut à 122,5 m (3e longueur) à l’entraînement). Mais la journée s’est révélée catastrophique : « Je décroche le groupe tôt dans la course : plus de jus, pas de force… Un calvaire ! Je termine 15e avec un piètre temps de ski de fond (18e) », résume le Meuthiard.
Belle opération au final pour les Français. Nicolas Martin occupe la 3 place du général, devant Geoffrey Lafarge. Wilfried Cailleau est 7e et Samuel Guy 9e. Ils ont déjà pris la direction de l’Allemagne. « La neige est timide, nous avons seulement 15 petits centimètres de neige pour sillonner la forêt du Sommerrodelbahn. La forme est toujours bonne, les sensations sur les skis aussi, et le moral au top », a confié Samuel Guy.
Classement vendredi
Classement samedi
Classement dimanche