Parité hommes/femmes : les dossiers de la FIS
1/ Des distances identiques pour les hommes et les femmes
Depuis un an et demi, la Fédération internationale de ski (FIS) étudie la possibilité pour les femmes et les hommes de courir les mêmes distances en ski de fond. Le comité de la discipline s’est dit favorable il y a une semaine.
La Suède, la Finlande et les États-Unis ont poussé cette reforme. La Russie, l’Italie et l’Autriche faisaient, elles, partie des pays qui ont clairement fait savoir qu’ils étaient contre.
En fait, 57% des votants ont dit oui, 36% non, tandis que les autres ont choisi de s’abstenir, rappelle Dagbladet.
Cette révolution fait en tout cas beaucoup causé dans le milieu. A commencer par les athlètes eux-mêmes. Les Suédoises militent pour cette réforme égalitaire, les Norvégiennes sont moins enthousiastes. Therese Johaug, désormais retraitée, craint un « naufrage » lors du 50 km. Emil Iversen et Anne Kjersti Kalvaa, dans les colonnes d’Adressa, ont également exprimé leurs doutes.
La FIS, lors de son Congrès qui débute aujourd’hui, validera (ou pas) définitivement ce principe (10 kilomètres, 20 kilomètres, 50 kilomètres pour la coupe du monde, distance de 10 kilomètres aux Mondiaux juniors/U23 et distance de 7,5 kilomètres aux JOJ).
2/ Des femmes payées comme les hommes
Au cours des trois prochaines années, la FIS entend augmenter les prize money pour les sauteurs à ski. Sauf que les hommes ne seront pas logés à la même enseigne que les dames.
L’hiver dernier, 71 800 francs suisses ont été versés par compétition masculine. En 2024/25, la somme s’élèvera à 100 000 CHF. Pour un concours féminin, le pot passera de 25 194 CHF à 30 156 CHF. Autrement dit, dans un cas, la hausse atteint 39 %, dans l’autre 19,6 % seulement.
« J’aimerais que ce soit mieux réparti entre les sexes », a commenté la meilleure Norvégienne de la saison dernière, Silje Opseth, pour la NRK. Son homologue Halvor Egner Granerud partage son avis. Il milite également en faveur d’un meilleur partage pour chacun puisse vivre à plein de temps de son sport. La saison dernière, 25 sauteurs ont gagné plus de 30 000 francs suisses lors de la coupe du monde masculine. Seules sept femmes ont atteint ce seuil.
Le manager de l’équipe nationale Clas Brede Braathen rêve dès lors d’un monde où tout le monde toucherait la même chose. Lors du dernier Raw Air, c’était d’ailleurs le cas pour les primes attribuées par les organisateurs.
3/ Les attentes du combiné nordique féminin
Le combiné nordique attend, lui, avec impatience la décision d’intégrer, ou non, des épreuves pour les dames aux Jeux de Milan-Cortina d’Ampezzo (Italie), en 2026. Là encore, la FIS aura à se prononcer.
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