CORONAVIRUS | BIATHLON – Ole Einar Bjoerndalen, qui vit à Minsk avec sa compagne Darya Domracheva, explique comment la crise du coronavirus est gérée en Biélorussie.
Ole Einar Bjoerndalen et Darya Domracheva vivent à Minsk, la capitale biélorusse. Là-bas, la pandémie du nouveau coronavirus Covid-19 est gérée différemment du reste de l’Europe. Les championnats de hockey sur glace et de football se déroulent toujours en public et aucun confinement n’a été décrété par le président Aleksandr Lukashenko. Ce dernier a même défrayé la chronique en déclarant que « le sport est le meilleur antivirus que nous ayons. Et si nous buvons aussi de la vodka et prenons un sauna, ça ira très bien. » Des propos lunaires dans le contexte actuel que Bjoerndalen a commenté d’un lapidaire et sarcastique « haha, il a peut-être raison », sur TV 2.
La légende norvégienne prend, lui, le virus Covid-19 au sérieux, comme il l’explique à la télévision de son pays. « Pour nous, la vie de tous les jours est comparable à celle de nous menions avant un grand championnat. Tout est dirigé vers l’hygiène et la prudence. Nous nous lavons les mains fréquemment et nous nous tenons à l’écart des autres personnes en ayant, en permanence, du gel hydroalcoolique sur nous. »
Il continue en expliquant ce qu’est la vie actuellement en Biélorussie : « Aucune règle n’a été introduite comme à Oslo et en Norvège [en référence au confinement, ndlr.]. Ici, c’est beaucoup plus aux gens de faire attention d’eux-mêmes. Si les crèches et les écoles restent ouvertes, les parents ont la possibilité de garder leurs enfants à la maison et de télétravailler. Dans les magasins, nous avons remarqué avec Darya que les gens prennent le coronavirus au sérieux. »
Enfin, Ole Einar Bjoerndalen révèle qu’ils ont failli ne pas pouvoir rentrer à la maison après la coupe du monde de Kontiolahti (Finlande). « Quand nous avons atterri à l’aéroport, les règles étaient strictes. Nous avons fait le dépistage du coronavirus puis attendu trois heures pour avoir les résultats… Ils pensaient que nous pouvions faire entrer le virus dans le pays. » Finalement, plus de peur que de mal pour le couple entraîneur des biathlètes chinois.
Photos : Nordic Focus.