SKI DE FOND – Quelles conséquences le coronavirus a-t-il sur les corps des athlètes de haut niveau qu’il a touché ? Les cas du Russe Sergey Ustiugov et Charlotte Kalla posent plus de questions qu’ils n’apportent de réponses.
Ski de fond : Charlotte Kalla désemparée
Le coronavirus continue de toucher les compétiteurs de la coupe du monde de ski de fond. Ce week-end, quatre Français, dont Maurice Manificat, troisième au classement général, n’ont pas le déplacement jusqu’à Falun car positifs à la Covid-19 ou cas contacts. Adrien Backscheider avait également dû déclarer forfait il y a une dizaine de jours, après le Tour de Ski lors duquel Alexandre Rousselet, le coach de la distance, avait été contaminé.
Sergey Ustiugov (RUS) – Thibaut/NordicFocus
En Suède, d’autres ont fait leur retour. À commencer par le Russe Sergey Ustiugov qui, dimanche, a réussi à disputer la finale du sprint classique. On l’a même vu débuter la course sur les chapeaux de roues. Une prestation qui n’a pas complètement déplu à son entraîneur Markus Kramer. « Au fil des trois courses de Falun, ses résultats se sont progressivement améliorés, ce qui est très bien. Il est déjà dans le top 6 et pas si loin du podium. Je suis content pour lui, car maintenant il s’est rendu compte que tout est possible », a-t-il confié à l’agence de presse Tass.
C’est que le fondeur, vainqueur du Tour de Ski en 2017, a mis plusieurs mois à se remettre du coronavirus qu’il a contracté au début de l’hiver. Comme il l’a lui même expliqué, son corps ne répondait plus. Il n’a effectué son retour en coupe du monde qu’au relais de Lahti avant de disputer ses premières courses individuelles à Falun.
Une expérience qui effraie le jeune Norvégien Johannes Hoesflot Klæbo. « C’est quelque chose que nous ne voulons absolument pas vivre », a-t-il rappelé à VG. Surtout que les championnats du monde de ski nordique à Oberstdorf sont proches. Pour réduire les risques, la Norvège a, de toute manière, décidé de zapper Nove Mesto.
Charlotte Kalla (SWE) – Modica/NordicFocus
Si Ustiugov a repris du poil de la bête, ce n’est le cas de tout le monde. Samedi, la Suédoise Charlotte Kalla, qui a aussi été touchée par le virus, a terminé à la 48e place de la mass-start. Elle a quitté la piste presque en larmes, ne sachant plus que faire pour retrouver son niveau.
« On ne sait ce qui ne va pas et elle n’a pas non plus d’explication. C’est comme si elle conduisait avec le frein à main, elle n’a jamais rien vécu de tel. C’est donc difficile à savoir », décrivait son entraîneur. On ignore encore ses conséquences sur les sportifs de haut niveau. « Nous n’obtiendrons probablement pas de réponse avant trois ou quatre ans sur la façon dont une infection affecte le corps », conclut Magnus Ingesson dans Aftonbladet.
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Photos : Nordic Focus.
