La victoire, hier lors de la moyenne distance aux championnats du monde de course d’orientation à Lausanne et dans le Jura suisse, de l’orienteur letton Edgars Bertuks a mis en lumière l’émergence de nouvelles nations au niveau international. Si durant de nombreuses années, cette discipline était l’apanage des pays nordiques, le nombre de nations qui peuvent prétendre à des places d’honneurs, voire à des médailles, est en augmentation.
Au-delà la première médaille d’or obtenue par la Lettonie lors de Championnats du monde, la moyenne distance masculine a également été marquée par l’absence d’athlètes nordiques dans le Top 5. S’il ne s’agit pas d’une révolution, ce fait reste marquant pour un sport qui est originaire de Scandinavie. Evidemment, des orienteurs tels que Thierry Gueorgiou (FRA) ou Andrey Khramov (RUS) ont déjà, par leurs résultats, démontrer qu’il n’y a pas uniquement les pays nordiques en course d’orientation. Mais que ça soit lors des qualifications ou des finales, les athlètes estoniens, polonais, tchèques ou lettons, pour ne citer qu’eux, ont montré que la course d’orientation se démocratisait.
Cette ouverture de la course d’orientation s’observe également par l’émergence d’athlètes issus de nations non-européennes. Si en 2006, Hanny Allston (AUS) avait remporté le titre mondial en Sprint, la qualification des trois orienteuses chinoises pour la finale du Sprint, samedi dernier, en est la parfaite illustration. Avec la présence d’athlètes telles que Lizzie Ingham (NZL) ou Shuangyan Hao (CHN) dans le TOP 15 de la finale du Sprint, on voit que la course d’orientation a de belles années devant soi. Finalement, comment ne pas penser au kenyan Peter Njuguna qui a soufflé un vent de fraîcheur sur ces Championnats du monde de course d’orientation 2012 à Lausanne.
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