CYCLISME – Une étape du Tour de France 2020, présenté ce mardi à Paris, ravit particulièrement les nordiques : La-Tour-du-Pin / Villard-de-Lans programmée le 14 juillet !
Un Tour de France des montagnes
Le parcours du Tour de France 2020, qui se tiendra du 27 juin au 19 juillet prochains, a été dévoilé ce matin au Palais des Congrès de Paris devant 4 000 spectateurs, dont le tenant du titre Egan Bernal et le quadruple vainqueur Chris Froome, ainsi que les acteurs majeurs attendus pour prétendre aux honneurs.
Cinq massifs montagneux visités par le Tour de France, c’est une rareté. De la montagne au deuxième jour de course et jusqu’à la veille de l’arrivée à Paris, soit à 20 jours d’intervalle, c’est de l’inédit. Tout comme une étape ralliant deux îles ou encore une quasi-intégrale du Grand Colombier avec arrivée au sommet de la « pyramide du Bugey ».
C’est peut-être dans les débats de cette 15e étape, voire dans l’unique contre-la-montre jugé à La Planche-des-Belles-Filles, que sera désigné le porteur final du Maillot Jaune. Il est surtout probable, si les coureurs engagés sur la 107e édition se montrent aussi impliqués et inspirés qu’en juillet dernier, que la hiérarchie évolue souvent et que les prétendants au titre soient très rapidement placés devant leurs responsabilités.
Un parcours pour attaquants
Le parcours a été conçu de façon à ouvrir des perspectives aux attaquants capables de s’élever avec légèreté… dès l’étape d’Orcières-Merlette où les écarts ne seront pas rédhibitoires, mais les enseignements précieux. La montée au col de la Lusette en se dirigeant au Mont Aigoual ou la première arrivée au Puy Mary pourraient ensuite, dans cet esprit de fronde, faire autant de dégâts que les étapes pyrénéennes de Loudenvielle ou de Laruns.
Et la séquence alpestre s’aventure dans des contrées inexplorées, comme l’indomptable route menant au col de la Loze où l’on domine Méribel, dont le potentiel est encore inconnu.
Mais c’est bien l’étape du 14 juillet qui fait déjà rêver les nordiques du Vercors : La-Tour-du-Pin / Villard-de-Lans ! Et pour cause, les 164 km de la 16e étape du Tour de France emprunteront des routes connues des frères Martin et Simon Fourcade, d’Emilien Jacquelin, Clément Arnault, Louis Schwartz et bien d’autres. Le meilleur fondeur français Maurice Manificat verra même le peloton passé chez lui, dans le cadre de l’ascension de St-Nizier-du-Moucherotte, grosse difficulté du jour avec la Côte de Revel…
Arrivée du @LeTour à @VillardTourisme un 14 juillet, j’imagine déjà @EmilienJck en pleurs. C’est beau, c’est excitant… bon on va pas se mentir, y’a 8 chances sur 10 qu’on soit en stage à cet période ! ??♂️
— Louis Schwartz (@schwartz_louis) October 15, 2019
Pour le patron du Tour de France, Christian Prudhomme, cette étape de moyenne montagne ne manquera pas de piquant : « La Chartreuse pourrait inspirer en nombre les échappés s’ils se sentent prêts à se lancer à l’assaut du Col de Porte. Les reliefs du Vercors présentent eux aussi toutes les caractéristiques de l’étape-piège. Un cocktail similaire servi à Villard-de-Lans en 1987 avait laissé un goût amer à Jean-François Bernard. »
Toujours en Isère, au lendemain de cette épopée sur les terres nordiques, le peloton partira de Grenoble pour se rendre à Méribel et emprunter le Col de La Loze qui promet déjà un grand vainqueur au sommet…
Jura et Bugey également
A noter que les sportifs Jurassiens ne seront pas en reste avec une arrivée à Champagnole au départ de Bourg-en-Bresse pour l’avant-dernière étape de ce Tour de France 2020.
Enfin, soulignons également l’ascension du Grand Colombier, chère aux cyclistes de l’Ain et du Bugey, qui pourrait bien faire de sérieux dégâts dans le peloton « puisque trois des quatre voies d’accès seront empruntées, éclaire Christian Prudhomme. La dernière escalade du massif, celle où l’on ne pourra plus reculer pour se lancer dans la bataille, se fera depuis Culoz. Baston en perspective à la veille de la seconde journée de repos !… »
Photos : ASO / Tour de France