Cyril Miranda ira aux Jeux olympiques. La sélection du fondeur bois d’amodier est intervenue au lendemain de sa victoire dans le 22 km de l’Envolée nordique. Entretien avant son départ pour Toblach.
Vous attendiez cette sélection ?
Au regard de mes résultats de la première partie de saison, je m’attendais à aller à Sochi. J’étais un peu frustré de ne pas faire le Tour de Ski, mais avec le recul, il apparaît que la décision de mes entraineurs était la bonne. Ce fut un mal pour un bien, car cela m’a permis de récupérer un peu, de mieux de préparer et de revenir en forme en coupe du monde, notamment à Nove Mesto (République tchèque) début janvier, où je finis deux fois huitième, en sprint libre et en team sprint le lendemain. Avec ma vingtième place en Pologne, à Szklarska Poreba, en sprint libre il y a dix jours, j’ai confirmé mon bon état de forme.
Depuis plusieurs saisons, on a l’impression que vous avez une faculté assez impressionnante à mobiliser vos forces pour les grosses échéances ?
C’est vrai que je me sors les trippes quand je suis au pied du mur ! Mais ce n’était pas le cas cette année, car je fais un super début de saison. Si je n’ai pas participé à toutes les coupes du monde, c’était pour mieux préparer les suivantes, mes objectifs étaient plus ciblés.
Les entraîneurs décideront des courses auxquelles je participerai
Vous avez déjà des objectifs précis à Sochi ?
Je ne sais pas à quelles épreuves je participerai, ou sur lesquelles je serai remplaçant, ce sont les entraîneurs qui décident. C’est sûr qu’avec le team sprint, le sprint et le 15 kilomètres classique, il y a de belles courses. Même si cela risque d’être plus compliqué, il y a aussi le relais. Mais, comme je l’ai dit, c’est d’abord le choix des entraineurs qui déterminera les courses auxquelles je participerai.
Vous devez être heureux de participer à une deuxième olympiade ?
Quand tu t’entraînes pendant 4 ans, c’est sûr que cela fait plaisir de participer aux Jeux olympiques. Mais, après, le rêve ce n’est pas d’y aller, mais d’y décrocher une médaille. Alors je peux dire que oui, avec cette sélection le rêve s’approche. Si cela arrive, tant mieux, par contre, si cela n’arrive pas, je retravaillerai dur pour retenter ma chance à nouveau dans 4 ans.
Par rapport à l’an dernier, où vous aviez fait le choix de vous entraîner une partie de la saison avec Roberto Gal, vous skiez de nouveau à plein temps avec le groupe France.
Même si l’an dernier je participais aux stages avec le groupe France, je skiais plus souvent seul. C’est sûr que cette année c’est un peu différent, en groupe l’émulation fait progresser et, en plus, il y a une très bonne ambiance.
En équipe de France, nous avons des hommes forts sur qui nous appuyez.
L’équipe de France n’est plus la même qu’il y a 4 ans, quelles sont ses forces ?Avec le départ de Vincent Vittoz nous avons un peu perdu un cadre, un gagneur, avec Manu Jonnier aussi. L’équipe est différente mais avec Jean-Marc Gaillard et Maurice Manificat, nous avons aussi des hommes forts qui poussent le groupe vers le haut. Nous pouvons nous appuyer sur eux, on peut les regarder pour faire comme eux.
Quel est le programme jusqu’aux Jeux ?
Là je reviens d’un stage à Praz de Lys, cette semaine je vais donc un peu récupérer pour repartir dès jeudi en coupe du monde à Toblach en Italie pour les dernières mises au point.
Hier vous avez participé (et gagné le 22 kilomètres) de l’Envolée Nordique avec Romain Vandel…
J’y participais dans le cadre de ma préparation, mais c’est toujours un plaisir de participer à une course dans le Jura, à la maison. Et puis, c’est toujours plaisant de courir avec Romain, nous avons déjà une super entente et nous pouvons nous tirer la bourre et surtout gagner.
Vous pensez à qui au moment où vous apprenez votre sélection ?
Aux personnes qui me soutiennent, mes proches, mes entraîneurs, la Fédération Française de Ski, l’Armée et mon sponsor Lacroix Emballages. Avec Anouk Faivre-Picon, Aurore Jean, Ronan Lamy-Chappuis et Vincent Gauthier Manuel, nous sommes cinq athlètes soutenus par cette entreprise de Bois d’Amont à participer aux Jeux de Sochi. Je suis heureux d’être à la hauteur de la confiance qu’elle m’accorde.