JEUX OLYMPIQUES – Nouveau : durant la quinzaine olympique de Pyeongchang, Nordic Magazine vous propose un rendez-vous quotidien, Vu de Norge spécial JO. Ou quand les Jeux sont vus et décryptés par les médias norvégiens.
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Retour sur… le faiseur d’or
« C’est plus grand, plus important que tout ce que nous avons gagné auparavant », confie Alexander Stöckl après l’or olympique par équipe de la Norvège hier en saut. L’entraîneur autrichien a presque tout remporté depuis qu’il a été engagé pour s’occuper des sauteurs norvégiens. « Nous avons des athlètes extraordinaires et une équipe derrière formidable, ajoute Stöckl dans les colonnes de Dagbladet. Moi je ne fais pas grand chose, j’agite juste un drapeau et j’essaie de leur apporter tout ce que je sais pour les aider à évoluer. »
Pourtant, pour les médias norvégiens : Stöckl est un faiseur d’or et sans lui, l’équipe de saut n’aurait peut-être pas tant de succès. « Donnez lui un passeport norvégien à Stöckl, vite ! » commente le journaliste TV2 Per Angell Berntsen. Dans une tribune, l’expert du saut rappelle que l’Autrichien s’est intégré de façon impressionnante à son nouveau pays de résidence, apprenant la langue dès son arrivée en Norvège, un fait qui a marqué les habitants du pays.
De plus, malgré une sensibilité très forte, le coach de saut a fait d’abord passé la technique, permettant à ses athlètes d’évoluer très vite et de sauter si parfaitement. « Lors des analyses vidéos, ce n’est pas Stöckl qui parle, ce sont les sauteurs, explique le journaliste. Il se base sur les faits, seulement les faits et cela leur permet de s’améliorer. Mais en même temps, c’est quelqu’un qui est très sensible à la cohésion de groupe et qui écoute ses athlètes. »
« Il a fait tellement pour nous et tout le saut norvégien, assure Daniel Andre Tande. Il ne travaille pas seulement avec l’équipe A mais avec toutes les autres équipes, il est un vrai atout pour la fédération. » « A nos yeux, il est même le meilleur entraîneur au monde, ajoute Robert Johansson. On peut discuter avec lui et c’est passionnant ! »
Alexander Stöckl, lui, a bien confirmé qu’il continuerait à travailler avec les Norvégiens jusqu’aux Jeux olympiques 2022 de Pékin.
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Le chocolat pour Riiber
Comment lutter face à l’armada allemande du combiné nordique ? Jarl Magnus Riiber a été le seul à leur tenir tête jusqu’à la ligne droite finale. Mais impossible de résister à ce triplé Rydzek-Riessle-Frenzel. Riiber doit se contenter de la médaille en chocolat. Encore une fois.
Deuxième du saut à une seconde de Watabe, le Norvégien était pourtant content de sa performance sur le grand tremplin : « j’aurais peut-être pu aller plus loin mais aujourd’hui, ça me va », disait-il au micro de TV2. Son de cloche différent à l’issue de la course de fond : « oui, c’est mieux que sur le petit tremplin, je pense être en forme alors je suis vraiment triste, dit le jeune athlète de 20 ans. J’ai l’impression de décevoir une nation entière. »
Derrière, Jørgen Graabak termine 10e après une remontée de 9 places sur la course de fond. « J’avais espéré concourir pour une médaille, je me sentais prêt alors oui, je suis déçu d’en être si loin », réagit à chaud le champion olympique de Sochi.
11e, Jan Schmid qui arrivait à Pyeongchang en qualité de numéro 2 mondial, espérait mieux de ces Jeux. « J’ai eu beaucoup de mal sur le tremplin, explique-t-il à la NRK. Ca m’ennuie parce que les JO ont toujours été comme ça pour moi et c’est loin d’être amusant. Oui, j’étais malade, je pensais aller mieux, je suis déçu mais je ne regrette tout de même pas d’être venu. »
Dernier homme de l’équipe aujourd’hui, Espen Andersen est 22e de l’épreuve sur grand tremplin : « je ne blâmerai pas mes conditions de saut », se contente de dire le combiné de 24 ans.
Jeudi, les Norvégiens auront une nouvelle chance de ramener une médaille sur le concours par équipe.
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Un argent qui soulage
Sur le papier, le relais mixte norvégien était très prometteur. Quatre médaillés, des champions en titre pour monter sur un podium. Mais dans les faits, ce fut plus difficile. Marte Olsbu commençait doucement mais rendait le relais à Tiril Eckhoff placée. Cette dernière, en revanche, n’a pas réussi à vaincre ses démons au tir. Un anneau de pénalité mettait sérieusement en péril leurs prétentions au titre olympique.
C’était sans compter sur Johannes Thingnes Bø et Emil Hegle Svendsen, impeccables, qui rattrapaient le peloton et allaient prendre la médaille d’argent. « On leur doit la médaille, ce qu’ils ont fait est incroyable », avoue Eckhoff après la course. « Ma forme est en hausse, je me sentais très bien, dit le cadet des Bø. Je suis vraiment content. » Quand à Marte Olsbu, elle ne s’est pas sentie en grande forme, loin de sa performance du sprint où elle avait aussi pris la médaille d’argent.
Svendsen, qui passe la ligne d’arrivée en tant que vice-champion olympique, derrière Martin Fourcade, est sur un petit nuage : « j’ai même cru pouvoir me battre pour l’or mais Martin était trop fort… explique-t-il. Franchement, l’argent vaut de l’or aujourd’hui. »
De leur côté, les entraîneurs ont eu peur d’avoir perdu toute chance de médaille après le deuxième relais d’une Eckhoff visiblement pas extrêmement désolée face aux caméras… « Mais je faisais confiance à Johannes, on sait à quel point il est fort sur les skis », conclut Egil Kristiansen.
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Et ailleurs ?
En curling masculin, la Norvège s’incline face aux Etats-Unis 10 à 3. Ils font mieux contre l’Italie en les battant .. à .. .
En hockey sur glace, les Norvégiens affrontaient les Slovènes. Le match s’est joué sur les prolongations où les Scandinaves l’emportent 2 à 1. Ils affronteront donc les athlètes olympiques de Russie en quart de finale.
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Hors piste
Le Korean Rammshow est de retour ! Après Ingvild Flugstad Østberg et Astrid Jacobsen, ce sont les biathlètes Emil Hegle Svendsen et Tarjei Bø qui s’affrontent dans des épreuves loufoques et Martin Fourcade n’a qu’à bien se tenir… A prendre au second degré, bien sûr !