Le gros coup de Delphine Claudel sur le Lysebotn Opp
Dans le bateau du retour sur la terre ferme, la fondeuse vosgienne Delphine Claudel est contente de sa journée. Troisième de la montée du Lysebotn quelques minutes plus tôt pour sa première tentative sur les pentes du monstre du Rogaland, la Bressaude a montré que, même sur des ski-roues qu’elle n’apprécie guère, il fallait compter sur elle en compétition internationale.
Pour Nordic Magazine, Delphine Claudel revient sur son ascension et se projette sur les autres courses du Blink Festival qui arrivent ce vendredi et ce samedi. En toute modestie, mais avec ambition. Entretien.
- Vous attendiez-vous à cette performance avant le départ de la course ?
Je n’y avais pas tellement réfléchi. Dans ma tête, j’étais en Norvège pour un stage de préparation avec des courses pour le terminer. En aucun cas, on a préparé la compétition en essayant de faire moins d’heures auparavant. On s’est surtout alignées pour retrouver de la confrontation internationale. Après, comme l’Alpe Cermis, une montée similaire, me convient pas trop mal, j’avais à cœur de bien faire, mais je ne m’étais pas mise de pression supplémentaire parce que l’effort du ski-roues est loin de celui du ski de fond.
- Comment vous êtes-vous sentie lors de cette ascension ? Avez-vous tout de suite compris que ça allait être une belle journée ?
Au départ, je ne voulais pas partir trop fort et je suis restée derrière les filles. Sauf que je me suis retrouvée bloquée dans un tunnel. Johaug et Weng étaient déjà parties depuis longtemps et je savais que je ne pouvais plus que jouer que la troisième place. Une fois ce tunnel passé, j’ai repris petit à petit les filles, Fossesholm et Kalla, pour me retrouver troisième. Ma course a commencé seulement après le tunnel.
« Je savais que je prendrais du plaisir à faire cette compétition parce que j’aime bien ce genre d’effort »Delphine Claudel à Nordic Magazine
- Face à Therese Johaug et Heidi Weng, grandes habituées de cette montée, vous pensez que vous auriez pu les embêter sans cette erreur de placement ?
C’était ma première sur le Lysebotn Opp et c’est vrai que je regrette un petit peu ce départ. Ce n’était pas une course construite, mais j’ai ensuite lissé mon effort tout du long. C’était vraiment sympa ! Maintenant que je l’ai faite, je peux dire que ce ne sera pas pareil la prochaine fois, je ne referais plus cette faute.
- Cette course, et les pentes vertigineuses du Lysebotn, vous faisait-elle peur avant le départ ?
Pas forcément parce que l’Alpe Cermis, qui fait peur à tout le monde, n’est pas, pour moi, un effort hyper violent. C’est toujours dans un rythme appréciable parce que tu ne peux pas te mettre à fond tout le temps. C’est dur, mais j’aime bien. Je savais que je prendrai du plaisir à faire cette compétition parce que j’aime bien ce genre d’effort.
- Même si ce n’est qu’une compétition estivale en ski à roulettes, cette troisième place vous donne-t-elle confiance pour la suite ?
C’est du ski-roues, loin du ski de fond et de la saison hivernale, mais c’est sûr que ça valide le début de préparation. C’est rassurant et ça booste pour le reste de la préparation.
« Apporter du changement, ce n’est que du positif »Delphine Claudel à Nordic Magazine
- Il vous reste deux courses sur cette édition du Blink Festival (un prologue suivi d’une poursuite classique et un sprint skating) : comment allez-vous les aborder ?
Ça va être plus compliqué pour moi ! Il faut de la puissance, ce qui me manque. Ça va être un travail personnel pour mettre en place en compétition ce que j’ai travaillé à l’entraînement. Je vais faire de mon mieux dans tous les cas, je vais tout donner. Ce n’est pas mon profil de course favori, mais c’est bien de faire ce genre de compétition parce que ce sont des secteurs sur lesquels je dois travailler. Je suis hyper motivée pour la suite du week-end.
- Depuis une semaine, vous êtes en stage en Norvège avec les biathlètes de l’équipe de France : c’est une bonne chose de casser la routine…
C’est clairement sympa ! On ne voit jamais les biathlètes. On a fait une semaine avec elles et c’était cool parce qu’on a partagé une journée en itinérance et, aujourd’hui, on a passé toute la journée ensemble à Lysebotn. Ça nous motive des deux côtés et ça permet de casser la routine. Toute l’année, on n’est que quatre filles dans le groupe donc apporter du changement, ce n’est que du positif.
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