DOPAGE – Dans un long texte publié sur les réseaux sociaux, le fondeur russe clame son innocence.
C’est sur Instagram qu’Alexander Legkov, privé de son titre et interdit de participation aux prochains JO d’hiver, a réagi à la décision que le CIO prise sur la base des premières conclusions des auditions de la Commission Oswald destinée à enquêter sur les sportifs impliqués dans le scandale de dopage d’État en Russie.
A l’origine de ce scandale, il y a rapport McLaren, qui a établi en juillet 2016 l’existence d’un dopage institutionnalisé impliquant Moscou et les services secrets russes (FSB). Début décembre, une réunion de la commission exécutive du CIO doit valider ou pas la participation de la Russie aux Jeux olympiques de Pyeongchang.
« Il m’a fallu beaucoup de temps pour trouver des mots pour décrire ce que je ressens, débute le Russe. Ces derniers jours, je n’ai rien dit aux médias, à mes fans et à tous les autres athlètes parce que j’étais choqué – non seulement à cause de la décision, mais aussi compte tenu des circonstances. Je ne veux pas m’excuser et je ne veux pas me défendre, mais m’expliquer. »
Le fondeur rappelle que durant vingt années, il a travaillé dur tous les jours pour décrocher une médaille d’or olympique. Saison après saison, il a été régulièrement contrôlé. « Au cours des dernières années, j’ai été testé plus de 150 fois (…) et j’ai toujours été reconnu propre. Le 20 mars 2013, j’ai gagné le 50 km mass start d’Oslo et nous avons eu le même résultat qu’à Sochi en 2014 et j’ai ensuite été déclaré négatif. Je sais et mes adversaires savent que je peux gagner une course sans tricher, et je sais qu’ils peuvent faire de même. ».
« Depuis 2011, je me prépare avec une équipe d’entraîneurs originaires de Suisse et d’Allemagne. Je suis très reconnaissant qu’ils m’aient soutenu et toujours eu confiance en moi. Ce n’est qu’avec leur soutien que je pourrais atteindre mes objectifs », complète Alexander Legkov qui précise avoir passé peu de temps dans sa maison de Moscou. « Tous mes adversaires et mes coéquipiers le savent. Dans les mois qui ont précédé Sochi, l’époque où le CIO m’a accusé de m’être préparé au « cocktail », je suis resté sans interruption en Europe, pas en Russie, et j’ai été testé 19 fois, à Lausanne, Cologne et Dresde. »
Tout comme Evgeniy Belov, qui voit également ses résultats de Sochi (18e du skiathlon et 25e du 15 km classique) annulés, Alexander Legkov a fait appel. Un choix approuvé par le vice-Premier ministre russe en charge des sports Vitali Moutko.