DOPAGE – La Russie est de nouveau en ligne de mire de l’Agence mondiale antidopage. Elle a trois semaines pour convaincre qu’elle n’a pas manipulé les données de son laboratoire antidopage.
La Russie a connu des Jeux olympiques d’hiver particuliers à Peyongchang en 2018. On se rappelle que seuls certains de ses athlètes avaient pu y participer, et encore sous drapeau olympique. Ce régime particulier avait été imposé suites aux manipulations organisées sur les contrôles antidopage aux JO d’hiver de Sochi, en 2014.
L’Agence mondiale antidopage a déclaré lundi avoir entamé une nouvelle « procédure formelle de conformité à l’encontre de Rusada [l’agence russe antidopage], le 17 septembre dernier ». L’AMA a repéré des « incohérences » dans les résultats des instruments d’analyse de son laboratoire antidopage, entre 2012 et 2015, transmis en janvier.
Jonathan Taylor de l’Agence mondiale antidopage a déclaré que certains échantillons positifs avaient été retirés de la base de données.
La semaine dernière, le journaliste allemand d’ARD, Jayo Zeppelt, avait lui parlé des manipulations possibles.
Vers une suspension des Jeux de 2020 ?
Moscou doit maintenant s’expliquer dans un délai de trois semaines.
Margarita Pakhnotskaya , directrice générale adjointe de Rusada, a d’ores et déjà indiqué qu’aucune manipulation n’avait été commise. Pavel Kolobkov, ministre russe des Sports, a donc invité les deux parties à « clarifier les divergences ».
La Russie risque une nouvelle suspension et par conséquent une absence des JO de 2020.
Cette nouvelle affaire intervient alors même que la question de la réintégration de l’Union de biathlon russe (RBU) au sein de l’IBU devrait être évoquée lors du congrès de la fédération internationale, qui se tiendra du 18 au 20 octobre à Munich.
