DOPAGE – Tandis que Moscou a de nouveau contesté les décisions prises à l’encontre de ses athlètes, la CIO a disqualifié cinq nouveaux sportifs russes pour dopage.
Ce lundi soir, le CIO a notamment disqualifié les deux biathlètes russes, Yana Romanova et Olga Vilukhina, toutes deux médaillées d’argent aux JO de Sochi (cette dernière 2e du sprint ainsi que du relais auquel participait également la première), ainsi que le skeletoneur Sergei Chudino. Ces sanctions interviennent à huit jours d’une réunion de la commission exécutive qui doit se prononcer le 5 décembre à Lausanne sur la participation ou non de la Russie aux prochains Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, en Corée du Sud. Et ce, en s’appuyant sur les conclusions de la commission d’enquête présidée par Samuel Schmid, ancien président de la Confédération suisse.
Plus tôt dans la journée, Moscou avait de nouveau réagi aux précédente décisions prises par le Comité international olympique à l’encontre de ses athlètes convaincus de dopage. En premier chef Alexander Legkov.
Déjà 11 médailles perdues par la Russie
Le 1er novembre, le CIO avait annoncé que le fondeur était reconnu coupable d’ «infraction aux règles antidopage en vertu de l’article 2 des Règles antidopage du CIO applicables aux XXIIes Jeux Olympiques d’hiver en 2014 à Sochi et disqualifié des épreuves auxquelles il avait participé ».
Par ailleurs, il était déclaré « non admissible à recevoir une accréditation, à quelque titre que ce soit, pour toutes les éditions des Jeux de l’Olympiade et des Jeux olympiques d’hiver suivant les Jeux olympiques d’hiver de Sochi 2014. La décision prise par la commission disciplinaire du CIO, composée pour ce cas de Denis Oswald, Juan Antonio Samaranch et Patrick Baumann, avait été publiée le même jour. » Autrement dit, il était banni à vie.
En 2014, Alexander Legkov avait remporté le mythique 50 km. Au tableau des médailles, la Russie avait terminé en tête. Depuis le début des sanctions prononcées par le CIO, la Russie a déjà perdu au total onze médailles, dont quatre en or.
Le Kremlin, par la voix de son porte parole Dmitry Peskov, a malgré tout estimé qu’il sera « très difficile de voler une telle victoire. Elle restera éternellement avec notre équipe nationale, nos héroïques athlètes ». C’est ce que rapporte l’agence TASS.
Le CIO rappelle sa méthode
Dans la soirée, le Comité international olympique a d’ailleurs tenu à rappeler que les mesures prises n’étaient en rien le fruit d’un hasard.
La commission disciplinaire du Comité international olympique est chargée d’enquêter sur les délits de dopage présumés commis individuellement par des athlètes russes. Tous les échantillons prélevés sur des athlètes russes ayant participé aux Jeux olympiques d’hiver de 2014, que le CIO avait à sa disposition, ont été réanalysés. Avec double objectif : « d’une part, réexaminer les échantillons pour prouver qu’il y a eu dopage, et d’autre part, déterminer si les échantillons eux-mêmes ou les flacons ont été manipulés ou falsifiés », explique le CIO dans un communiqué.
Après avoir reçu les résultats du rapport McLaren en décembre 2016, le CIO a ouvert une procédure à l’encontre des 28 athlètes russes mentionnés dans le rapport, lesquels sont à présent entendus par la commission Oswald.
Celle-ci a annoncé que toutes les auditions des athlètes en activité pouvant se qualifier pour les Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang seraient terminées sous peu. Les résultats seront communiqués dès que possible.
Photo : Agence Zoom
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