DOPAGE – Le CIO veut que le Tribunal fédéral suisse examine sur le fond le cas des athlètes russes impliqués dans le dopage d’Etat des JO de Sochi en 2014.
Dopage ou pas ? Jeudi, le Comité international olympique a annoncé qu’il allait faire appel devant le Tribunal fédéral suisse de la décision du Tribunal arbitral du sport d’annuler la sanction de 28 des 43 sportifs russes suspendus impliqués dans le dopage d’Etat des JO de Sochi en 2014.
Cette découverte de l’AMA avait conduit, rappelons-le, à la suspension de la Russie des JO de Pyeongchang.
Pour justifier sa position qui avait notamment blanchi le fondeur Alexander Legkov, champion olympique sur l’épreuve reine du 50 km, le TAS avait estimé que les preuves étaient « insuffisantes ».
Si j’étais l’un des concurrents qui ont terminé derrière ces athlètes russes, je poserais la question.
« Nous nous sommes mis à la place des concurrents qui ont terminé derrière ces athlètes russes. Il est indiqué que les décisions du TAS ne signifient pas que ces athlètes sont innocents. Les autres athlètes qui étaient en lice avec eux peuvent très bien nous demander pourquoi nous n’avons pas fait appel. Si j’étais l’un d’entre eux, je poserais la question. Et personnellement je ne trouve pas de bonne réponse », a indiqué Thomas Bach, patron du CIO. Et d’ajouter : « Nous sommes encore en train d’étudier les détails juridiques et d’examiner les sentences intégrales du TAS. Quelle que soit la chance que nous avons, nous voulons que cela soit clarifié et examiné par le Tribunal fédéral suisse, dans l’intérêt des athlètes »
L’annonce de cette décision a été faite au cours du deuxième et dernier jour de travaux de la commission exécutive réunie à Lausanne.
Du nouveau dans la lutte contre le dopage
Dans la matinée, la commission exécutive a abordé divers sujets en lien avec la lutte contre le dopage. Elle est notamment revenue sur le programme de contrôle préalable aux Jeux qui fut un succès avec plus de 17 000 contrôles ciblés sur plus de 6 000 athlètes.
La commission exécutive a également pris connaissance d’un rapport sur les progrès accomplis par l’Agence de contrôles internationale (ACI), laquelle se trouve dans une phase cruciale de son développement. Avant même l’entrée en fonction en juin du directeur général nouvellement nommé, Benjamin Cohen, l’agence a déjà reçu des demandes de prestation de services de la part d’une vingtaine de Fédérations Internationales et de nombreuses organisations ont aussi fait part d’un vif intérêt.
Photo : CIO