DOPAGE – Vendredi dernier, un technicien de Swiss-Ski, qui s’occupait notamment de Dario Cologna, a été interrogé par la parquet d’Innsbruck dans le cadre de l’affaire de dopage qui avait été révélée pendant les Mondiaux de Seefeld.
Il y a une petite semaine, l’affaire de dopage démantelée pendant les Mondiaux de Seefeld s’est à nouveau retrouvée sur le devant de la scène. Un technicien autrichien de l’équipe de ski de fond helvète a été arrêté, comme l’avait confirmé le parquet d’Innsbruck le 20 avril dernier. L’hiver dernier, l’homme de 33 ans s’occupait notamment de Dario Cologna.
En mars dernier, la police autrichienne avait opéré un coup de filet, démantelant un réseau international dans lequel le docteur Mark Schmidt a joué un rôle central. Ce scandale appelé Aderlass [saignée en allemand] avait impliqué une vingtaine d’athlètes originaires de huit pays et pratiquant cinq sports. L’identité de sept fondeurs et deux cyclistes ont pour l’instant été révélée. Une vidéo était même sortie, montrant le fondeur autrichien Max Hauke, aiguille au bras.
La Suisse hors de cause
On attendait la réaction des instances fédérales suisses. Elle est arrivée ce mercredi via un communiqué diffusé sur leur site internet. «Swiss-Ski a cherché ces derniers jours à obtenir de diverses manières des informations fiables sur les faits en question. Le contact avec les autorités autrichiennes est resté sans résultat, étant donné que Swiss-Ski n’est pas partie dans cette procédure, ce qui a d’ailleurs été confirmé par le parquet d’Innsbruck », indique-t-elle.
L’audition du technicien concernait en fait une période antérieure à son activité chez Swiss-Ski.
La juridiction bavaroise avait de toute façon insister sur le fait que Dario Cologna n’était en aucun cas impliqué.
La fédération précise enfin que le «serviceman » ne se trouve pas en détention actuellement.
De l’hémoglobine en poudre découverte
Dans son édition du 24 avril, L’Équipe évoquait pour sa part la découverte par les policiers d’«un nouveau produit, pas encore formellement identifié mais qu’ils présentent comme de l’hémoglobine en poudre.» Cette substance a été trouvée dans des boîtes saisies lors des perquisitions du laboratoire clandestin d’Erfurt, en Allemagne.
Photo : Nordic Focus Photo Agency