Un problème à l’épaule l’a éloigné des courses de rollerski. Le Vosgien est de retour, avec les championnats du monde en Norvège. Entretien avec un athlète qui ne manque pas d’ambition.
Igor, expliquez-nous pourquoi vous n’entrez en course qu’aujourd’hui ?
J’ai fait mon entrée il y a une semaine et demie pour les sprints de la coupe du monde qui ont eu lieu en Allemagne. En fait, j’ai un problème à l’épaule depuis l’automne passé. J’ai un peu forcé dessus durant tout l’hiver, et du coup après la saison de ski, j’ai essayé de ne plus trop la solliciter. J’ai fait beaucoup de compétitions, mais uniquement en vélo.
C’est donc en spectateur attentif que vous avez suivi les exploits de Romain Claudon et de Baptiste Noel. Un mot sur chacun d’eux ?
Je ne suis pas trop surpris des très bons résultats de Baptiste et Romain, cela fait déjà un moment qu’ils me donnaient pas mal de fil à retordre sur les courses régionales ! Ils ont prouvé l’an dernier en Italie qu’ils avaient toutes les qualités pour s’imposer. Cette année en est la confirmation. Ils ont des qualités similaires, en étant assez explosifs et en ayant la caisse… Du coup ils peuvent réussir sur toutes les courses
Ensemble, vous avez fondé un team pour le rollerski. Quels en sont les avantages ?
Comme c’était difficile financièrement de venir sur toutes les étapes, il fallait trouver des sponsors. Du coup, le fait d’avoir une équipe a un peu plus de poids pour trouver du monde pour nous aider, et c’est également un vrai plus pour la motivation. On s’entraîne ensemble, on a des intérêts communs. Du coup, on essaie de s’entraider au mieux !
Ferez-vous la montée du col de la Colombière ce samedi ?
Ce samedi je ne serai pas à la Colombière, je ne suis pas au point pour les montées de col, et je décolle le lendemain avec Baptiste et Romain pour la Norvège.
Comment préparez-vous ces championnats du monde des 8 et 9 août ?
Ma préparation pour la saison a été basée presque exclusivement sur le vélo, avec pas mal de compétition, mais aussi des exercices de force ou de vitesse. C’est seulement récemment que je me suis remis au ski roues et à la musculation. Comme mes objectifs sont les sprints et courses en ville, je privilégie les séances de vitesse ou de renforcement.
Quels sont vos objectifs ?
Pour les championnats du monde, mes objectifs seront surtout les sprints et le relais. La mass start finit en côte, donc ça risque d’être compliqué. Cette course sera pour voir où j’en suis et pour reprendre le rythme. Ensuite, j espère vraiment une médaille pour les relais, où je pense qu’on a une chance. Et pour les sprints, l’objectif sera un top 5, et pourquoi pas mieux, surtout s’il pleut !
Au final, n’est-ce pas l’hiver qui va compter et pour laquelle vous vous préparez ?
Je prends la saison de ski roues à part entière, même si cette année elle aura été un peu écourtée, mais c’est sûr que c’est une bonne préparation pour l’hiver, où j’espère faire de bonnes courses sur les longues distances, en classic par exemple.
Photo : Sarah Humberclaude