Au Tour de France, on porte un maillot jaune. Lui, le Vosgien, il a droit à une tunique rouge, celle du leader de la coupe du monde de rollerski. Entretien à la veille d’un week-end décisif.
Après deux jours à Turin, comment allez-vous ?
Pourtant, quelles journées avec la pluie, l’orage, la chaleur, des Italiens et des Russes qui n’étaient pas venus en touriste !
Oui c’est clair ! L’orage le mercredi a fait quand même du bien ! (ça m’a rappellé les Vosges) ; ça a bien rafraîchit ! Sinon oui à la poursuite, la chaleur était terrible! En plus, un Russe m’a cassé une canne accidentellement dans le dernier tour ; j’ai eu du mal à trouver une autre canne sur le bord ! Mais j’étais tellement énervé, je les ai croqués !
Cette hargne, c’est un peu votre marque de fabrique ?
Oui c’est vrai, j’essaie de ne rien lâcher, surtout depuis que je dois défendre ma place dans le classement général. C’est vraiment super motivant et transcendant d’être dans cette position. Ce sont des moments exceptionnels !
Il est rangé où le maillot rouge, là ce soir ?
Il est à portée de main pour tuer les mouches qui envahissent notre chambre depuis quelques jours ! Ah ah !
L’Italie, ce n’est pas fini !
Demain sprint à Prato Nevoso avec 9 % de dénéivelé Ça va être costaud ! Dimanche Team sprint : je fais équipe avec Romain ! On espère être sur le podium! Et après je retourne à Annecy pour passer quelques partiels à l’IUT pour mon DUT technique de commercialisation. Je suis en 2e année.
A la veille de deux journées comme celle-ci, on pense à quoi ? On essaie de dormir ? On fait attention à ce qu’on mange ? On imagine la course dans sa tête ?
Non ça va je suis assez relax ; j’aurai le temps de stresser demain au départ ! Mais je pense surtout aux bons moments passés et je savoure en éspérant avoir du rab !
PS de Baptiste Noel : je remercie tous les partenaires du Rollerski racing team pour leur soutien et leur confiance.
