Jamais le plateau de l’Envolée nordique n’avait réuni un plateau aussi prestigieux. Sur tous les parcours, les combinaisons salamandre des équipes de France ont été aux premières loges d’une épreuve suivie par 750 équipes de deux, le maximum possible !
Sur le parcours de 42 km hommes, c’est l’équipage Didier Roy – Manu Jonnier qui a imposé son rythme tout au long de la course. Partis très tôt, le tandem de luxe n’a jamais été inquiété par ses poursuivants directs. Si bien que le Pontissalien a dû s’accrocher pour suivre le rythme du jeune retraité de l’équipe de France…Ravi, Manu Jonnier confiait dans l’aire d’arrivée : « Une course de ski est toujours dure, mais aujourd’hui, on a pris beaucoup de plaisir avec Didier. On a fait la course à notre main et je suis très content de l’avoir faite et gagnée avec Didier. Dix ou quinze ans après nos débuts, on est toujours là… C’est Didier qui m’a proposé de faire équipe et quand Didier fait une telle proposition, ça ne se refuse pas.» De son côté, l’inoxydable Didier Roy pouvait savourer sa 6e victoire sur l’Envolée : « J’ai un très grand respect pour Manu, pour son palmarès, c’est l’une des références du massif. Il m’a souvent aidé mais c’est ça aussi l’Envolée, le plaisir de courir à deux.»
Du côté du 42 km mixte, c’est un couple à la vie comme sur les skis qui a brillé : Roddy Darragon et Emilie Vina n’ont pas fait dans le détail. « C’est vraiment cool de courir à deux sur un si beau parcours… C’est la première course que je fais dans le Jura. J’ai accompagné Emilie ici car elle prépare le marathon de l’Engadine et c’était franchement beaucoup de plaisir. J’aime bien les longues distances et si je suis libre en mars, je viendrai à la traversée du Massacre. » Et sa compagne d’ajouter : « Roddy m’a bien attendu. La piste était superbe et pour une première dans le Jura, je suis très contente d’être venue.»
J’ai envie de prouver que je peux briller sur les longues distances »
(Cyril Miranda)
Sur le 21 km hommes, là aussi, il y avait du gros niveau. Dès le premiers hectomètres de courses, les deux Bois d’Amoniers Cyril Miranda et Romain Vandel prenaient la poudre d’escampette et personne ne pouvaient suivre le rythme. Ils terminaient en trombe devant un jeune équipage plein de talent et d’avenir : Pellegrini et Blondeau, remarquables seconds derrière les costauds du jour. « On avait du jus et on est parti fort, résume Miranda, tout sourire. On voulait faire une bonne intensité aujourd’hui et on a pris beaucoup de plaisir à skier ensemble, en se relayant face à la bise. On s’est vraiment donné jusqu’au bout. D’ailleurs, c’est vraiment plaisant de revenir courir dans le Jura entre deux coupes du monde. J’ai aussi envie de prouver que je peux être performant sur les longues distances. J’ai prévu de courir la Transju’classic le 11 février…» De son côté, Romain Vandel savourait lui aussi : « On voulait surtout décrocher les autres équipes avant la combe des Cives pour éviter de travailler pour les autres. C’était sympa de courir avec Cyril… Je serai de retour en coupe d’Europe en Suisse la semaine prochaine mais je suis encore à la poursuite de mon objectif à savoir revenir sur la coupe du monde.»
Le 21 km dames a été tout aussi splendide avec l’équipe franco-japonaise Anouk Faivre-Picon (vainqueur junior en 2004 !) et Ishida Masako (12e du dernier Tour de ski !). Rapidement, les jeunes femmes se sont retrouvées dans le wagon des meilleurs hommes du 21 et du 42 km. « On a pu profiter du groupe pour passer la combe des Cives, raconte Anouk. Ishida, qui vit à Bellefontaine et que j’ai déjà côtoyé sur la montée du Larmont, m’a proposée de faire équipe. J’ai accepté avec plaisir et ce qui ne gâche rien, c’est que c’est une très sérieuse concurrente en classique, un style où je dois progresser. On s’est bien entendu tout au long de la course : elle était mieux au début et moi à la fin. C’est ça l’Envolée… Si on peut s’entraîner ensemble par la suite, ça peut être intéressant pour progresser. Je repars pour trois semaines en coupe du monde et ne serai donc pas dans le Jura de sitôt, d’où l’intérêt de venir courir ici quand notre emploi du temps le permet.»
Enfin, le 21 km mixte a sacré une belle équipe purement jurassienne. Aurore Jean, numéro deux française, a trouvé en Martin Egraz un solide allié pour décrocher la victoire finale. L’espoir jurassien a montré une fois de plus que les longues distances pourraient lui offrir de belles lignes sur son palmarès…
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