Saut à ski | Combiné nordique : les premiers mots d’Etienne Gouy, nouveau directeur du saut à ski et du combiné nordique français
A Nordic Magazine, il explique son processus de nomination, ses nouvelles missions et dresse un état des lieux des deux disciplines qu’il a dorénavant en charge.
Comment il est devenu directeur du saut et du combiné français : « Cela fait quelques mois que Pierre [Mignerey] m’en parle… »
« Quand j’ai arrêté l’année dernière comme chef d’équipe du combiné nordique, Eric Lazzaroni, alors DTN par intérim, m’a proposé le poste, mais je n’avais pas souhaité le prendre. Je voulais vraiment bosser en binôme avec un directeur et je suis parti sur le développement [finalement, Jérôme Laheurte n’avait pas été remplacé au poste de directeur, NDLR]. Tout au long de l’année, même si les chefs d’équipe ont bien fait leur travail, on sentait qu’il y avait trois sons de cloche, ce qui n’est jamais évident. Il manquait une personne pour diriger toutes les troupes. »
« Ce printemps, c’était toujours mon souhait de partir avec un directeur et une personne responsable du développement, mais, vu le contexte financier difficile [à la FFS], on ne nous a pas trop laissé le choix et je me suis dit que la place du directeur apportait plus [au système]. Cela fait quelques mois que Pierre [Mignerey] m’en parle et je me suis décidé la semaine dernière. »
Les contours de son nouveau poste : « C’est pas mal de gestion humaine »
« Mon rôle est de manager financièrement le saut à ski et le combiné nordique français, mais aussi de créer une politique sportive. C’est également pas mal de gestion humaine sur le côté sportif. Le choix des compétitions disputées sera notamment de mon ressort. Je connais bien le combiné et peut-être un peu moins le saut, mais cela reste la même famille. »
« Ce qui est sûr c’est que personne ne va prendre le poste que j’avais. L’idée sera donc de rester sur le circuit national et, quand il y aura des trous, j’irai voir les différents circuits internationaux. »
Son diagnostic des équipes de France de combiné : « Une belle équipe est en train de se construire »
« Dans le combiné nordique, cela se passe bien et il y a une belle équipe qui est en train de se construire. Je vais donc essayer de maintenir ce qu’il y a au niveau de la coupe du monde [avec les reconductions d’Alexandre Villet, d’Alexandre Mougin et d’Arnaud Durand au coaching, NDLR] pour continuer de se battre face aux grosses nations. Malgré tout, il y aura des coupes financières au niveau des stages. On va donc beaucoup s’appuyer sur le centre national d’entraînement de Prémanon ainsi que les tremplins de Chaux-Neuve et de Courchevel. »
« Pour les féminines, Léna [Brocard] ne devrait pas retenter l’aventure norvégienne et rester s’entraîner en France où ce sera mieux structuré même s’il n’y aura pas d’entraîneur attitré pour elle. Derrière, quelques jeunes montent comme Romane Baud et il faudrait réussir à les regrouper pour qu’elles puissent faire des entraînements avec Léna [Brocard] pour qui il n’est pas interdit de faire des stages avec les sauteuses spéciales comme il y a deux ans. »
Son diagnostic des équipes de France de saut : « Il y a vraiment des choses meilleures à faire »
« Côté saut, c’est chez les hommes où il y aura le plus de changement puisque Franck Salvi n’est pas reconduit dans ses missions. On est en train de travailler sur un nouveau fonctionnement. J’ai des contacts sur une solution franco-française parce que je sais d’emblée qu’on n’a pas les moyens d’aller chercher quelqu’un à l’étranger. Le mot d’ordre est de mutualiser les postes pour faire travailler les filles et les garçons ensemble. Chez les féminines, où cela marche bien, Damien [Maitre] devrait continuer à son poste. »
« Du côté des garçons, il faut donc construire une équipe, dans un premier temps, pour 2025 où il faudra monter un mixte par équipes aux Mondiaux de Trondheim. Ensuite, le but sera d’avoir une équipe complète [sous-entendu quatre sauteurs compétitifs, NDLR] pour les Jeux en 2026. Malgré tout, on a quand même, pour moi, des jeunes de talent. Il y a vraiment des choses meilleures à faire. »
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